Top 7 des activités physiques adaptées à la maladie d’Alzheimer

Votre proche est atteint de la maladie d’Alzheimer et vous souhaitez l’aider à apaiser ses symptômes et à ralentir le déclin de ses fonctions cognitives ? 

Dans cet article, nous vous présentons les différentes activités physiques qui permettront à votre parent d’aller mieux et d’améliorer sa qualité de vie.

Qu’est-ce qu’une activité physique adaptée ?

L’activité physique adaptée (ou APA) regroupe un ensemble d’activités physiques ajustées aux difficultés des personnes souffrant d’une maladie chronique ou d’une affection de longue durée (ALD). Ainsi, elle peut tout aussi bien concerner les enfants que les personnes âgées. 

Dans le cadre de la maladie d’Alzheimer, l’APA fait généralement partie des traitements non médicamenteux prescrits par un médecin. 

Cela signifie que si votre proche souhaite s’inscrire à une activité physique, il devra consulter son médecin pour obtenir un certificat de prescription. Ce dernier est indispensable pour pouvoir pratiquer une APA. Sur ce certificat figureront : les objectifs thérapeutiques, les critères de sécurité à respecter et les contre-indications à prendre en considération. 

Sachez que si votre proche souhaite poursuivre son activité physique l’année suivante, la visite médicale devra être renouvelée pour s’adapter à l’évolution de la maladie et à ses symptômes. 

💡 Bon à savoir
Dans le cadre d’une activité physique adaptée, les frais d’inscription peuvent être pris en charge (en totalité ou en partie) par les assurances, mutuelles, mairies ou départements. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de ces différents organismes. 

Les principaux objectifs d’une activité physique adaptée sont : 

  • de maintenir les capacités motrices et une bonne forme physique ;
  • de préserver les capacités cognitives ;
  • d’améliorer la qualité de vie ;
  • de favoriser les liens sociaux
  • d’acquérir une meilleure gestion des émotions et en particulier apaiser les sentiments de stress et d’anxiété ; 
  • de retrouver une confiance en soi et en son corps. 

Généralement, ces activités sont dispensées en petits groupes (10-12 personnes) et encadrées par des professionnels (comme un enseignant sportif dans la discipline exercée, un(e) psychomotricien(ne), un(e) ergothérapeute, un(e) kinésithérapeute, etc.). Selon la discipline, ces activités peuvent se dérouler au sein de clubs sportifs, d’associations, de centres de soins et de rééducation, mais également en EHPAD (Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) ou à l’hôpital.

💡 Bon à savoir
Pour vous aider à trouver une activité physique adaptée à proximité du domicile de votre proche, nous vous invitons à vous renseigner auprès des mouvements sportifs locaux comme la Fédération Française Sport pour tous, la Fédération Française d’Éducation Physique et de Gymnastique Volontaire (FFEPGV) ou encore l’association Siel Bleu, présente dans tous les départements.

Vous pouvez également vous renseigner auprès de la mairie du lieu de résidence de votre parent, des associations locales en faveur de la maladie d’Alzheimer s’il y en a et des Agences Régionales de la Santé (ARS).

Quelles sont les activités physiques adaptées aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ?

Aujourd’hui, de nombreuses disciplines sportives peuvent être adaptées aux capacités des personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer. 

Dans cet article, nous vous présentons les 7 disciplines qui nous paraissent être les plus adaptées aux symptômes des personnes atteintes de cette maladie neurodégénérative. 

#1. Le tennis de table

En pratiquant le tennis de table (ou « ping-pong »), les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer stimulent leur système cardiovasculaire et améliorent leur endurance. Comme cette activité physique leur permet de se dépenser et de brûler des calories, elle entraîne une meilleure oxygénation de leur cerveau, une amélioration de leur moral, une augmentation de leur appétit et une réduction de leurs éventuels troubles du sommeil
De plus, cette activité physique permet de solliciter l’ensemble des muscles et des articulations de leur corps. De cette manière, elle contribue à améliorer la coordination motrice et à travailler l’équilibre en profondeur, ce qui permet également de prévenir le risque de chutes

En ce qui concerne les capacités cognitives, plusieurs études ont montré que la pratique du tennis de table permettait de stimuler l’ensemble du système cognitif, contribuant ainsi à améliorer la concentration, l’attention, la vitesse de réaction et les réflexes.  
De plus, pratiquer cette activité physique contribuerait également à mobiliser la mémoire, en particulier la mémoire dite procédurale. Il s’agit de notre mémoire automatique qui renferme nos habiletés motrices et cognitives et nos savoir-faire comme nager ou faire du vélo, par exemple. 
Par ailleurs, plusieurs études ont montré que la pratique du tennis de table contribuait également à stimuler l’hippocampe, une partie du cerveau qui joue un rôle fondamental dans la mémoire et qui est la première région à être fragilisée par la maladie d’Alzheimer.

Pour avoir un aperçu des vertus apportées par la pratique du tennis de table, n’hésitez pas à visionner ces quelques images parues dans le Mag de la Santé sur France 5 :

#2. Les arts martiaux

Les arts martiaux comme le Taï Chi Chuan ou le Qi Gong consistent à réaliser des mouvements lents et doux qui permettent de travailler la souplesse articulaire et la tonicité des muscles en profondeur. 
Selon les capacités physiques des participants, les exercices peuvent s’effectuer en position assise ou debout, ce qui en fait une discipline parfaitement adaptée aux difficultés des personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer. 

Comme les mouvements s’exécutent lentement et en douceur, ils permettent aux personnes souffrant de démence d’améliorer leur capacité d’attention et de concentration
Pour les aider à réaliser les différents enchaînements, l’instructeur utilise généralement des images mentales et des visualisations. En contribuant à faire ressurgir des souvenirs et des émotions positives, ces techniques d’apprentissage favorisent une bonne exécution des mouvements et une plus grande implication dans les exercices.
Ces disciplines permettent également aux participants d’apprendre à mieux coordonner leurs mouvements dans l’espace. 
La réalisation des enchaînements en parfaite harmonie avec leur respiration contribue ainsi à améliorer leur humeur et à susciter un profond sentiment de bien-être et d’apaisement
Au fil des séances, les enchaînements permettent également de travailler la fluidité et d’acquérir de meilleurs repères dans l’espace, ce qui aide à apaiser les symptômes de désorientation temporo-spatiale

Par ailleurs, comme ces ateliers s’organisent généralement en petits groupes, ils permettent de favoriser la création de liens sociaux entre les participants et contribuent à réduire les éventuels troubles de l’humeur et du comportement.
Grâce à des enchaînements précis, la réalisation des mouvements permet de renforcer la mémoire tout en favorisant une bonne circulation sanguine et énergétique dans l’ensemble du corps. 
Des études ont d’ailleurs montré que la pratique du Taï Chi Chuan chez des personnes âgées (à raison de 3 fois par semaine) avait entraîné une augmentation du volume de leur cerveau et une amélioration de leurs capacités cognitives.

Comme on le sait, l’apparition d’une démence est généralement liée à un rétrécissement du cerveau et en particulier à une disparition d’un certain nombre de neurones impliqués dans les fonctions cognitives. 
La pratique d’arts martiaux permettrait donc aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer de ralentir la perte neuronale, de limiter le déclin de leurs fonctions cognitives et d’apaiser un certain nombre de symptômes suscités par la maladie. 

Qu’est-ce que le Taï Chi chuan ?

Il s’agit d’une discipline douce qui mobilise l’ensemble des muscles du corps. Elle consiste à réaliser un enchaînement de gestes et de postures statiques ou mobiles en pleine conscience. La pratique de cette discipline permet de se recentrer dans l’instant présent et d’améliorer l’orientation spatio-temporelle

Qu’est-ce que le Qi Gong ?

Il s’agit d’une gymnastique traditionnelle qui se fonde principalement sur la « maîtrise du souffle » et la conscience du corps. Elle associe principalement des exercices de respiration, de visualisation, de méditation et de concentration à la réalisation de mouvements lents. Elle permet de retrouver le calme intérieur et d’améliorer la forme physique.

Pour mieux comprendre les bienfaits apportés par la pratique des arts martiaux, n’hésitez pas à visionner ces quelques images diffusées par la Fondation de Recherche pour l’Alzheimer :

#3. Le yoga

D’après plusieurs études, la pratique du yoga permettrait de réduire l’apparition des troubles cognitifs chez les personnes âgées. 
En effet, lorsqu’elle est pratiquée de manière régulière, cette discipline contribue à renforcer les capacités cérébrales et cognitives du cerveau et notamment la mémoire, l’attention et la concentration
De plus, la pratique de cette activité physique permettrait de réduire les troubles de l’humeur comme la tristesse et l’anxiété. Une pratique régulière entraînerait également une sensation d’apaisement, un relâchement des tensions ainsi qu’une diminution du risque de dépression.
D’après plusieurs études, ce type d’activité physique permettrait également de favoriser la neuroplasticité cérébrale (autrement dit, la capacité du cerveau à restructurer les connexions entre ses neurones). Cela contribuerait à prévenir efficacement le déclin des fonctions cognitives.

Sur le plan physique, la pratique du yoga aiderait également à diminuer l’hypertension artérielle et à ralentir le cholestérol. Selon plusieurs études scientifiques, cette discipline douce permettrait aussi de renforcer le système respiratoire. Comme les postures sollicitent l’ensemble des muscles, elles contribuent à acquérir un meilleur équilibre, une plus grande souplesse et permettent de prévenir le risque de chutes
Pour avoir un aperçu des bienfaits apportés par la pratique du yoga, n’hésitez pas à visionner ces quelques images diffusées sur Télé Matin :

#4. La marche à pied

La Haute Autorité de la Santé (HAS) recommande l’exercice physique comme la marche à pied pour entretenir la forme physique, améliorer l’équilibre et prévenir le risque de chutes chez les personnes âgées. 
Selon elle, la pratique régulière de la marche permettrait notamment aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer d’améliorer leurs fonctions cognitives et de réduire leurs troubles de l’humeur et du comportement
En effet, organisée en petits groupes, cette activité physique permettrait aux participants de tisser des liens sociaux et de reprendre confiance en eux. Au fil des jours, la marche à pied contribuerait à apaiser leurs manifestations anxieuses et dépressives.

Sur le plan physique, la marche à pied permettrait également de diminuer la tension artérielle, de réduire le taux de glucose et de diminuer le taux de mauvais cholestérol dans le sang. 
De plus, comme elle renforce les muscles, la marche à pied contribuerait également à limiter le risque de fractures, de prévenir l’arthrose et d’améliorer la plasticité des tendons.  

Chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, la marche régulière en plein air (environ 30 minutes par jour) contribuerait à oxygéner le cerveau et à faire le plein en vitamine D grâce à la lumière du jour. 
Comme la marche entraîne une dépense énergétique, elle permet également de favoriser un meilleur appétit ainsi qu’une plus grande hydratation. De plus, elle contribue à fluidifier le sang, ce qui permet de préserver la bonne santé du cerveau et de réduire le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC)

#5. La gymnastique douce

La gymnastique douce est une discipline qui se compose de plusieurs types d’exercices physiques comme des étirements, des assouplissements et des postures corporelles
Lorsqu’elle est adaptée aux personnes âgées atteintes de fragilités, elle peut se réaliser assise sur une chaise.
Plusieurs bénéfices liés à la pratique de cette discipline ont été rapportés chez les personnes âgées. En effet, lorsqu’elle est pratiquée régulièrement, elle contribue à maintenir la condition physique et à améliorer le système cardio-respiratoire. 
De plus, la réalisation d’étirements et d’exercices d’assouplissement permet aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer d’améliorer leur flexibilité, de conserver leur mobilité et de travailler leur coordination motrice. 
Au quotidien, cela leur permet d’avoir plus de facilités à réaliser les actes de transferts (comme  le fait de se mettre debout, de s’asseoir, de se coucher) et d’être plus autonomes. Comme elle contribue à assouplir le corps et à renforcer les muscles, la pratique de la gymnastique leur permet également d’être capables de se pencher pour ramasser un objet ou de s’habiller sans difficulté.

Généralement, cette discipline est pratiquée en groupe. Ainsi, elle permet aux participants de communiquer entre eux, de discuter et de rire tout en entretenant leur forme physique, ce qui génère chez eux un véritable enthousiasme. 
De plus, comme la gymnastique nécessite de réaliser différentes postures, elle permet aux participants atteints de la maladie d’Alzheimer d’acquérir une meilleure conscience de leurs corps et de ressentir les éventuelles zones de tensions. 

Voici quelques images filmées par La Semaine Bleue en Loir-et-Cher. Elles vous permettront d’avoir un aperçu des bienfaits apportés par la pratique de la gymnastique douce au sein d’un EHPAD :

#6. La danse   

La danse est une discipline parfaitement adaptée aux personnes âgées qui souffrent de troubles neurocognitifs. Elle leur permet de travailler :

  • leurs capacités motrices en effectuant correctement les mouvements de danse, en adoptant une bonne posture et en gardant l’équilibre ;
  • leurs capacités cognitives comme l’apprentissage et la mémoire (en mémorisant les mouvements à réaliser), l’attention, la concentration et la coordination (en enchaînant les suites de mouvements en synchronisation avec la musique et avec les pas de son partenaire) ;
  • les aptitudes sociales en tissant une relation de confiance avec son partenaire de danse ;
  • les capacités émotionnelles en livrant une interprétation personnelle de la chorégraphie et en exprimant ses émotions. 

D’après plusieurs études, la danse permettrait également d’améliorer la santé cardiovasculaire et susciterait une plus grande forme physique. De plus, elle permettrait aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer d’augmenter le volume de leur hippocampe, entraînant ainsi un ralentissement du déclin de la mémoire et une meilleure capacité à se repérer dans l’espace

En 2017, l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) a lancé son projet « La caravane de la mémoire » auprès des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Les recherches ont permis de souligner l’importance de la musique et de la danse (en particulier le tango) dans l’amélioration de l’état de santé (à la fois physique et mental) des personnes souffrant de démence. 

De plus, les chercheurs ont constaté que la pratique de la danse entraînait une réduction des troubles de l’humeur, une meilleure gestion des émotions et un plus grand bien-être chez les participants. 

Au fil des séances, ils ont remarqué que les mouvements et les déplacements devenaient de plus en plus fluides et que l’équilibre s’améliorait. De plus, les participants parvenaient à mieux synchroniser leurs mouvements et avaient plus de facilités à apprendre de nouvelles chorégraphies. 

Pour avoir un aperçu des vertus apportées par la danse chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, n’hésitez pas à visionner cette vidéo réalisée par la Fondation Vaincre Alzheimer :

#7. Le jardinage

Des études ont montré que l’implication dans une activité physique régulière comme le jardinage permettait de réduire le degré d’atrophie des parties du cerveau impliquées dans les fonctions cognitives et de diminuer le nombre de lésions observées dans la matière blanche du cerveau. 

D’après plusieurs chercheurs, le jardinage permettrait aussi à une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer :

  • d’améliorer ses capacités d’attention, de concentration et de mémorisation ;
  • d’améliorer ses aptitudes motrices ;
  • de stimuler sa parole et son vocabulaire ;
  • de réduire ses troubles de l’humeur et son anxiété
  • de retrouver le sourire ;
  • d’apaiser ses douleurs ;
  • de diminuer sa prise de médicaments comme certains psychotropes. 

De plus, le jardinage permettrait d’éveiller les sens comme le toucher (grâce au contact avec la terre, avec la douceur des feuilles,…), l’odorat (grâce aux odeurs des herbes aromatiques, des fleurs,…) mais aussi la vue (grâce aux couleurs variées des feuilles, des fleurs, des fruits ou des légumes)

💡 Bon à savoir
Si votre proche se situe dans un stade léger de la maladie, alors il pourra pratiquer le jardinage en toute autonomie à son domicile, sans nécessiter de certificat de prescription de la part de son médecin. Toutefois, s’il se situe à un niveau plus avancé de la maladie, nous vous conseillons de l’accompagner pour profiter de ce moment avec lui. 

Par ailleurs, sachez qu’il existe également des clubs de jardinage adaptés aux personnes souffrant de troubles cognitifs. Dans ce cas, un certificat de prescription pourra être nécessaire. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de la mairie du lieu de résidence de votre proche si cela l’intéresse. 

Pour vous donner un aperçu des bienfaits apportés par le jardinage chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, vous pouvez visionner ces quelques images tournées par France 3 :

Et si vous êtes préoccupé(e) à l’idée que votre parent oublie de se rendre à son activité physique adaptée, sachez que selon la discipline et l’organisme qui la propose, vous pourrez l’accompagner et participer au cours avec lui. 

Soyez rassuré(e), si vous êtes occupé(e) à ce moment-là, sachez que d’autres solutions existent. Par exemple, grâce à l’aide-mémoire numérique LiNote, votre proche pourra chaque jour visualiser le planning de sa journée. Cela lui permettra de se souvenir qu’il doit se rendre à son activité physique à l’heure indiquée. De plus, il vous sera possible de lui envoyer des « rappels » à n’importe quel moment de la journée (via votre smartphone, une tablette ou un ordinateur). De cette manière, votre parent ne risquera pas de manquer son cours de sport !


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