Votre proche est atteint d’une maladie et/ou vous semble de moins en moins autonome ? Vous réfléchissez à une hospitalisation pour lui offrir une meilleure prise en charge de sa santé ?
Dans cet article, nous passons en revue les différents types de prises en charge proposées à l’hôpital, ainsi que quelques conseils pour accompagner plus sereinement votre proche dans ses démarches.
À la fin de cet article, nous vous présentons également des solutions mises en place par certains hôpitaux pour améliorer leurs services, ainsi que quelques accompagnements qu’il est possible de mettre en place à la sortie d’hospitalisation.
Prise en charge d’une personne âgée à l’hôpital : comment bien se préparer ?
Vous souhaitez faire hospitaliser votre proche mais ne savez pas par où commencer ? Voici quelques conseils qui pourront vous aider.
1. Choisir un établissement de santé
Si le médecin traitant de votre proche n’a pas fait mention d’un établissement de santé en particulier, vous pourrez commencer par le contacter par mail ou par téléphone, pour connaître ses recommandations. Sinon, la liste des établissements hospitaliers classés par département est disponible en ligne sur Ameli. Une fois vos recherches effectuées, n’hésitez pas à contacter l’hôpital qui vous semble le plus adapté pour votre proche afin de pouvoir poser toutes vos questions.
Vous pourrez également en profiter pour prendre connaissance des documents qu’il devra présenter au moment de l’enregistrement de son dossier.
💡 Bon à savoir
Dans certaines situations, il arrive que les frais de transport d’une personne âgée puissent être pris en charge, au moment de son entrée et/ou de sa sortie d’hôpital. Afin de savoir si votre proche peut en bénéficier, n’hésitez pas à consulter l’article rédigé par Ameli à ce sujet.
Le saviez-vous ?
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Qu’il soit chez lui ou à l’hôpital, votre proche pourra recevoir des appels en visio, des photos, des vidéos et même des petits mots affectueux, sans rien avoir à toucher !
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2. Suspendre les aides à domicile
Si votre proche bénéficie d’aides à domicile pour pallier sa perte d’autonomie (ex : portage de repas, aide-ménagère, …), il faudra bien penser à les interrompre, le temps de son hospitalisation.
3. Prévenir les organismes qui lui versent les aides financières
Votre proche bénéficie de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) ? Dans ce cas, il faudra indiquer au conseil départemental et à l’équipe médico-sociale qui y est rattachée, que votre proche va être hospitalisé. De cette manière, le conseil départemental pourra réduire ou suspendre son montant de l’APA, le temps de son hospitalisation.
Le versement reprendra ensuite automatiquement, à compter du premier jour du mois au cours duquel il ne sera plus hospitalisé. Lorsque son séjour à l’hôpital sera terminé, il recevra un “bon de sortie”. Vous devrez transmettre ce document à l’Assurance maladie afin qu’elle lui rembourse ses frais d’hospitalisation.
💡 Bon à savoir : le versement de l’APA ne sera suspendu que si la période d’hospitalisation de votre proche excède les 30 jours.
Les différents types de prise en charge personne âgée hopital
L’hospitalisation en hôpital de jour
Aussi connue sous le nom d’hospitalisation en ambulatoire, cette prise en charge concerne les séjours inférieurs à une durée de 24 heures. Elle s’adresse aux personnes âgées qui doivent se rendre à l’hôpital pour le diagnostic d’une maladie, des soins qui nécessitent un matériel spécifique (ex : une opération chirurgicale mineure), ou encore un bilan de surveillance suite à une intervention chirurgicale. La personne âgée peut donc ressortir dans la journée.
Quelle prise en charge ?
Dans cette situation, les frais d’hospitalisation sont intégralement pris en charge par la sécurité sociale. Par ailleurs, les éventuels frais de transport peuvent également faire l’objet d’un remboursement par la sécurité sociale si les déplacements sont effectués par une ambulance, un taxi conventionné ou encore un véhicule sanitaire léger (VSL).
L’unité de court séjour de gériatrie aiguë
Il s’agit d’une unité de soins entièrement dédiée aux personnes âgées qui propose une hospitalisation à temps complet. Autrement dit, la personne âgée est hébergée au sein de l’hôpital pendant plusieurs jours (au minimum 24 heures).
Cette unité se compose d’une équipe médicale pluridisciplinaire spécialisée en gériatrie, capable de réaliser des bilans de santé globaux.
À la différence d’autres unités, l’équipe médicale qui exerce au sein de ce service est capable de prendre en charge les personnes âgées atteintes de plusieurs pathologies à la fois.
Quelle prise en charge ?
La prise en charge d’une hospitalisation au sein d’une unité de court séjour est remboursée à 80% par la sécurité sociale. Une complémentaire santé pourra prendre en charge tout ou partie du reste à payer.
L’Hospitalisation à Domicile (HAD)
Enfin, si sa situation et ses besoins le permettent, la personne âgée peut aussi bénéficier de soins hospitaliers à son domicile. Ces derniers peuvent être assurés par des professionnels d’établissements d’hospitalisation à domicile mais aussi des Services de Soins Infirmiers à Domicile (SSIAD) ou des Services Polyvalents d’Aides et de Soins à Domicile (SPASAD).
Pour pouvoir être hospitalisé à son domicile, la personne âgée doit respecter plusieurs conditions comme :
- vivre dans un logement adapté ;
- avoir un état de santé qui le permet ;
- obtenir l’accord de son médecin traitant et du médecin hospitalier ;
- et vivre dans une zone couverte par un établissement d’hospitalisation à domicile.
Quelle prise en charge ?
Tout comme pour une hospitalisation classique, les coûts liés à une hospitalisation à domicile peuvent être pris en charge par l’assurance maladie et les mutuelles.
Pour en savoir plus : www.pour-les-personnes-agees.gouv.fr
Les solutions pour améliorer la prise en charge d’une personne âgée à l’hôpital
Aujourd’hui, certains hôpitaux développent des solutions pour améliorer leur prise en charge des personnes âgées. Voici les plus répandues.
#1. La permanence téléphonique gériatrique
Certains hôpitaux permettent au médecin traitant qui suit la personne âgée de facilement pouvoir joindre les gériatres qui y exercent. Cette permanence téléphonique permet au médecin traitant d’avoir toutes les informations nécessaires afin d’orienter la personne âgée au mieux, que ce soit vers une consultation particulière ou vers un service spécialisé.
#2. Les dispositifs d’appui à la coordination des parcours complexes (DAC)
Les DAC sont des dispositifs de coordination qui contribuent à simplifier et à structurer le parcours de santé des personnes âgées. Grâce à eux, les professionnels de santé, sociaux et médico-sociaux parviennent à mieux orienter et accompagner les personnes âgées que ce soit avant, pendant et après l’hospitalisation. Les DAC sont également capables d’accompagner les personnes âgées et leurs proches dans leurs différentes démarches (écoute, informations, conseils, plan personnalisé de santé,…). Ils participent aussi à la coordination territoriale des acteurs de santé (notamment par l’intermédiaire d’une plateforme d’information et d’orientation).
Pour en savoir plus : sante.gouv.fr
#3. La télémédecine en EHPAD
Pour mieux accompagner les personnes âgées sorties d’hospitalisation, certains hôpitaux déploient des services de télémédecine. Ces derniers permettent de soutenir les professionnels de santé qui exercent en EHPAD sur des sujets complexes comme les situations de fin de vie, les situations psychiatriques, les troubles comportementaux, les plaies chroniques, ….
Prise en charge personne âgée sortie d’hopital
L’Unité de Soins de Suite et de Réadaptation (SSR)
Lorsqu’une personne âgée sort d’une hospitalisation, elle peut bénéficier d’un séjour en Unité de Soins de Suite et de Réadaptation (SSR) avant de retourner vivre à son domicile ou dans un Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD). Dans ce cas, la durée du séjour est limitée à 60 jours.
Quelle prise en charge ?
La plupart des SSR sont conventionnées et font donc l’objet d’une prise en charge par la sécurité sociale, à hauteur de 80% des frais médicaux. Cependant, les prestations dites de confort restent à la charge de la personne âgée. Selon la formule choisie, ces prestations peuvent faire l’objet d’une prise en charge par la mutuelle.
Pour en savoir plus : sante.gouv.fr
L’Unité de Soin de Longue Durée (USLD)
Lorsque l’état de santé d’une personne âgée continue de se dégrader ou qu’elle doit faire face à une situation de perte d’autonomie, elle peut être admise au sein d’une Unité de Soin de Longue Durée (USLD). Cette unité est capable de procurer des soins infirmiers et de rééducation ainsi qu’une assistance aux gestes de la vie quotidienne, en continu. Une surveillance médicale est également assurée en permanence.
L’admission en USLD s’effectue sur prescription médicale et sur observation du dossier.
Quelle prise en charge ?
Les frais médicaux en USLD sont entièrement pris en charge par la sécurité sociale. Toutefois, les frais d’hébergement et de dépendance restent à la charge de la personne âgée. Selon sa situation, elle pourra bénéficier d’aides afin de financer tout ou partie de leur montant comme l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA), l’Aide Sociale à l’Hébergement (ASH), les aides au logement mais également la réduction d’impôts sur le revenu.
Pour en savoir plus : linote.fr
Le recours aux Services de Soins Infirmiers à Domicile (SSIAD) ou aux Services Polyvalents d’Aide et de Soins à Domicile (SPASAD)
Pour faciliter son retour à domicile après une hospitalisation, la personne âgée peut demander à recevoir des soins infirmiers (pansement, prise de médicaments, injections…), d’hygiène (toilette) et des prestations d’aide chez elle, en faisant appel à des SSIAD ou des SPASAD. Ces différents soins peuvent être de courte, moyenne ou longue durée, selon les besoins.
Quelles sont les conditions pour en bénéficier ?
Pour bénéficier de ce type de services, la personne âgée doit :
- avoir au moins 60 ans et être malade ou en situation de dépendance ;
- avoir moins de 60 ans et être atteint d’une ou plusieurs pathologies chroniques, d’un handicap ou souffrir de certains types d’affections.
Quelle prise en charge ?
Les soins infirmiers sont entièrement pris en charge par la sécurité sociale. Pour ce qui est des interventions d’aide à domicile ou certains soins spécifiques (comme ceux de kinésithérapie, par exemple), ils peuvent faire l’objet d’une prise en charge par certaines aides financières comme : l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA), la Prestation de Compensation du Handicap (PCH), les aides des caisses de retraite ou encore les aides des complémentaires santé.
L’Aide au Retour à Domicile après Hospitalisation
Si la personne âgée n’est pas éligible à l’APA ou à la PCH, elle pourra peut-être percevoir l’Aide au Retour à Domicile après Hospitalisation (ARDH). Versée par les caisses de retraite, cette aide s’étend sur 3 mois à compter du jour de la sortie d’hospitalisation.
Elle permet de financer l’emploi d’une aide à domicile (pour les courses, la préparation des repas, le ménage), des services (comme le portage de repas), mais également des petits travaux pour aménager le logement.
Quelles sont les conditions pour bénéficier de l’ARDH ?
Pour bénéficier de l’ARDH, la personne âgée doit :
- être retraitée ;
- avoir plus de 55 ans ;
- avoir besoin d’une aide temporaire pendant sa période de convalescence ;
- ne pas être hébergée dans une famille d’accueil ;
- ne pas percevoir l’APA, la PCH et la PCRTP.
Quelle prise en charge ?
Le montant de l’ARDH dépend du revenu de la personne âgée. L’ARDH prend généralement en charge entre 60 à 90% des frais de services, dans la limite de 1800 euros de prestation.
💡 Bon à savoir : la demande d’ARDH doit être réalisée avant la sortie d’hôpital de la personne âgée ou dans les 48h qui suivent sa sortie.
