Il peut arriver que l’un de nos parents dont l’autonomie s’est dégradée récemment ait besoin d’une place en maison de retraite, mais qu’aucune ne soit disponible.
Heureusement, de nombreuses solutions, aides et aménagements sont possibles. Nous vous les exposons en détail dans le présent article.
#1 : Aménagez son logement
Lorsqu’un logement n’est plus habitable en raison d’une perte d’autonomie, des aménagements s’imposent. Voici quelques conseils :
- Surveillez la santé de votre parent grâce aux objets connectés :
De nombreux objets « smarts » sont aujourd’hui mis à la disposition des séniors pour améliorer leur quotidien.
Vous pouvez par exemple opter pour un pilulier connecté qui aide à la prise de médicament, ou pour une canne de marche qui détecte les chutes. De nombreux modèles existent, et vous les trouverez sans mal sur les sites spécialisés en vente de matériel gérontologique.
- Offrez-lui un abonnement LiNote pour garder le contact :
LiNote est une tablette conçue spécialement pour les personnes en perte d’autonomie. Elle permet de garder le contact avec ses proches très facilement grâce à sa solution simplifiée d’appels vidéo. Grâce à celle-ci en effet, même les mamies les moins autonomes et qui n’ont jamais utilisé de smartphone peuvent participer aux appels en visio avec toute la famille.
Par ailleurs, LiNote dispose d’une fonction de rappels pour n’oublier plus aucun rendez-vous, médicament ou anniversaire, et permet à toute la famille d’envoyer ses plus belles photos.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site www.linote.fr
- Changez son mobilier pour faciliter ses déplacements :
L’une des principales problématiques rencontrées par les personnes en perte d’autonomie concerne leurs déplacements quotidiens. On appelle « logements PMR » les habitations adaptées aux besoins des Personnes à Mobilité Réduite. Le logement de vos parents peut facilement faire l’objet de quelques menus travaux qui amélioreront beaucoup leur qualité de vie. Citons par exemple la réorganisation des meubles, l’installation d’une douche de plain-pied, ou celle d’une cuvette WC adaptée.
Notre article « Aménager le logement d’une personne à mobilité réduite » contient de nombreuses informations sur ce point.
- Installez des aides techniques pour personnes âgées :
On appelle « aides techniques » l’ensemble des objets installés dans la maison pour compenser un handicap, ou une perte de mobilité trop importante. Grâce à eux, il devient possible de continuer à effectuer les gestes quotidiens sans avoir besoin de l’aide d’une tierce personne.
Ce peut être par exemple des objets « inclusifs » comme un téléphone à grosse touche, des solutions pour faciliter le déplacement ou monter les escaliers, ou encore des aides pour la toilette.
Nous avons consacré un article à ces aides techniques, dans lequel vous trouverez de nombreuses informations utiles.
💡 Bon à savoir
Vous pouvez téléphoner ou contacter gratuitement l’association Soliha, 1er acteur associatif au niveau national, spécialisé dans toutes les questions de l’habitat. Ils sauront vous conseiller et vous guider au sujet des aides financières pour l’aménagement du domicile de votre parent.
#2 : Faites appel à des services à domicile
De nombreux professionnels du soin à domicile peuvent venir en aide à votre parent le temps qu’une place se libère en maison de retraite :
Aide-ménagère
L’aide-ménagère est une personne que l’on emploie le plus souvent quelques heures par jour ou par semaine, et qui s’occupe de l’entretien de la maison.
Pour recruter une aide-ménagère, 2 solutions s’offrent à vous. Vous pouvez passer par un organisme (entreprise ou association) proposant des services d’aide à domicile, ou la recruter vous-même directement grâce au bouche à oreille, ou sur internet.
Vous (ou votre parent) deviendrez alors employeur. Nous vous suggérons la lecture de cette page du service public pour tout savoir sur ce point.
Auxiliaire de vie sociale (AVS)
Une auxiliaire de vie peut aider votre parent de plusieurs façons. Elle peut accomplir pour lui des tâches quotidiennes, comme faire les courses et préparer les repas, ou proposer une aide plus intime, pour la toilette ou l’habillage.
Le recrutement d’une AVS peut se faire auprès de la mairie, du CCAS, du CLIC, de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH), ou en demandant à une assistante sociale.
Aide-soignant
Un aide-soignant vient à domicile afin de veiller à la bonne santé de la personne âgée. Comme l’AVS, il aide à l’habillage et à la toilette, mais a une approche plus « médicale », car il propose certains soins infirmiers comme les piqures ou la prise de médicament. L’aide-soignant agit sous la responsabilité d’un infirmier, et peut aussi à sa demande être chargé d’évaluer l’état de santé physique ou mental de la personne âgée.
Son intervention ne peut être décidée que par prescription du médecin.
Dame de compagnie
La dame de compagnie propose un accompagnement moral à une personne âgée souffrant de solitude. Elle peut l’accompagner en balade, discuter avec elle, ou tout simplement être une présence rassurante au quotidien. Nous vous suggérons la lecture de notre article consacré aux dames de compagnie pour plus d’informations sur ce métier méconnu.
Son mode de recrutement est identique à celui d’une aide-ménagère : vous pouvez soit embaucher une dame de compagnie vous-même, soit passer par une agence proposant ce type de service.
Kinésithérapeute
Le kinésithérapeute est un professionnel de la santé pouvant intervenir à domicile afin de prolonger l’autonomie des séniors. Il rééduque les membres à certains mouvements, et ajuste les mauvaises postures. Grâce à cela, les risques de chutes sont très réduits.
Son intervention ne peut être décidée que par prescription du médecin.
Pédicure-podologue
Le pédicure-podologue propose des soins de la peau et des ongles du pied. Son objectif est de traiter et prévenir les lésions de la peau, de couper les ongles, et de veiller à l’apparition de champignons et autres ongles incarnés. Si besoin, il peut même confectionner des semelles orthopédiques. En limitant la douleur et les déformations du pied, le pédicure-podologue contribue largement au maintien à domicile et à la prévention des chutes.
On peut faire appel à ses services avec ou sans prescription médicale. Mais le remboursement de ces soins est conditionné par la prescription.
Le portage de repas
Si votre parent n’est plus assez autonome pour faire la cuisine seul, il peut avoir recours au portage de repas. De cette façon, des repas tout préparés lui sont livrés chaque jour à heures régulières.
Il existe différents organismes pouvant proposer cette prestation, à des prix variés : la commune, des associations du soin à la personne, ou des entreprises privées. Attention, l’offre peut être très différente en fonction des régions. Renseignez-vous auprès du point d’information le plus proche du domicile de votre parent pour connaitre toutes les possibilités.
💡 Bon à savoir
Pour les autres soins tels que l’aide-ménagère, la dame de compagnie ou l’AVS, il existe des aides financières. Vous pouvez vous renseigner à ce propos en consultant notre article « Les aides financières pour les personnes âgées »
#3 : Accueillez la personne âgée chez vous
Lorsqu’il n’y a pas de place en maison de retraite, certaines familles prennent la décision d’accueillir leur parent chez elles. Cette situation particulière peut ouvrir certains droits. En voici la liste :
- Vous pouvez être le salarié de votre parent à charge
Il est possible d’être employé comme aide à domicile par votre parent. Dans ce cas, il devra s’acquitter de tous les droits et devoirs traditionnels des employeurs (déclaration à l’URSSAF, bulletin de salaire, contrat de travail, paiement des cotisations sociales, etc.).
Un moyen plus simple peut être de passer par le dispositif CESU.
Par ailleurs, si votre parent bénéficie de l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA), celle-ci peut être utilisée pour vous rémunérer. C’est aussi le cas avec la Majoration pour Tierce Personne (MTP) en cas d’invalidité.
Pour plus d’informations, nous vous invitons à consulter la vidéo suivante :
💡 Note
Si votre parent bénéficie de l’APA, il faudra informer le conseil départemental dont il dépend de son emménagement chez vous. Le fait de venir vivre chez vous ne changera rien à ses droits.
- Vous pouvez être affilié gratuitement à l’assurance vieillesse
La période durant laquelle vous vous occupez de votre parent peut nécessiter une réduction de votre temps de travail. Cela donne droit à l’affiliation à l’assurance vieillesse, sans qu’il ne soit nécessaire de verser la moindre cotisation.
La situation peut être différente selon les cas, aussi nous vous suggérons de vous informer sur la page dédiée du Service Public.
- Héberger votre proche peut donner droit à des avantages fiscaux
Si l’accueil de votre parent implique des travaux d’aménagement chez vous, ceux-là peuvent faire l’objet d’un crédit d’impôt, à hauteur de 25% du total des dépenses.
Par ailleurs, vous pouvez déduire de vos revenus la pension alimentaire que vous estimez verser au parent qui vit chez vous. Cette pension peut comprendre les achats que vous effectuez pour lui (courses, frais de maison, etc.), ou la partie du logement que vous mettez à sa disposition. Vérifiez les montants et votre éligibilité à la déduction de la pension alimentaire sur cette page.
Enfin, si votre parent est titulaire de la carte d’invalidité, vous pourrez l’inclure « fiscalement » à votre charge, lors de la prochaine déclaration d’impôts.
Votre impôt sur le revenu devrait s’en voir allégé. Cela pourra aussi vous donner droit à un abattement sur la taxe d’habitation, à condition d’adresser au centre des finances publiques dont vous dépendez ce formulaire.
- Vous pouvez avoir droit à des congés si vous êtes salarié
Le congé de proche aidant permet de cesser temporairement son activité professionnelle afin de venir en aide à un parent proche en situation de perte d’autonomie. Ce congé existe depuis 2017, et remplace le « congé de soutien familial ». Pour en bénéficier, il faut en faire la demande directement à votre employeur.
Vous pouvez vous informer à propos du congé proche aidant sur la page du service public. Attention, ce congé n’est pas le même que le congé de solidarité familiale, qui concerne les situations de soutien à un proche en fin de vie.
#4 : Optez pour l’accueil familial
On appelle « accueil familial » pour un sénior le fait d’être accueilli au sein d’une famille qui n’est pas la sienne.
La famille d’accueil accompagne la personne âgée dans toutes ses tâches quotidiennes, qu’il s’agisse de la toilette, des repas, des courses ou des activités. Cet accompagnement peut être ponctuel ou définitif, et aucune durée de séjour n’est imposée en soi. On peut donc tout à fait rester en famille d’accueil le temps qu’une place en maison de retraite se libère !
Pour pouvoir accueillir une personne âgée à son domicile, il faut recevoir l’agrément du conseil départemental, lequel implique un logement adapté, une formation initiale d’au moins 54 heures et une initiation aux gestes de premiers secours.
L’accueil familial est une solution généralement moins chère que la maison de retraite. Son coût se situe entre 1500 et 1800€ par mois. Mais comme certaines aides peuvent être proposées (APA, ASH, APL et crédit d’impôt notamment), le reste à charge est en moyenne de 1100€ par mois pour la personne accueillie.
Si vous désirez savoir ce que coûterait un accueil familial pour votre parent âgé, vous pouvez faire une simulation sur le site de l’URSSAF.
💡 En savoir plus
Pour plus d’informations sur ce sujet, n’hésitez pas à lire notre article « Qu’est-ce que l’accueil familial? »
Pour finir
Si l’autonomie de votre parent est située entre les points 5 et 6 de la grille AGGIR, il peut être accueilli au sein d’une MARPA. Ces hébergements de type résidence autonomie à la campagne proposent en effet, sous réserve de disponibilité, des accueils temporaires. Pour tout savoir sur les MARPA, nous vous conseillons l’article « Qu’est-ce qu’une MARPA ?« .
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