Contrairement à la maladie d’Alzheimer qui entraîne principalement des troubles de la mémoire, la démence vasculaire se caractérise plutôt par des difficultés à raisonner et à planifier des actions ainsi que par des fluctuations de l’humeur.
Dans cet article, nous vous présentons toutes les informations essentielles à connaître pour mieux comprendre cette forme de démence d’origine vasculaire : ses symptômes, ses causes, les moyens pour la diagnostiquer et les solutions qui peuvent être mises en place pour améliorer le quotidien de votre parent.
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Qu’est-ce que la démence vasculaire ?
La démence vasculaire correspond à un déclin des fonctions cognitives qui fait suite à des lésions cérébrales ayant une origine vasculaire. Les principales fonctions cognitives touchées par cette forme de démence sont :
- la mémoire ;
- la pensée ;
- le jugement ;
- et l’apprentissage.
Les différentes formes de démence vasculaire
Il est possible de classer différentes formes de démence vasculaire en fonction :
- du type de lésion présente dans le cerveau (rétrécissement, obturation ou hémorragie d’un vaisseau sanguin) ;
- de la taille du vaisseau sanguin atteint (petit, moyen ou gros) ;
- et de la localisation de la ou des lésions au sein du cerveau.
De cette manière, on peut distinguer différentes formes de démence vasculaire comme :
- la démence par infarctus multiples (on parle aussi de démence vasculaire sous-corticale) qui se caractérise par plusieurs obturations situées dans des vaisseaux sanguins de taille moyenne au sein du cerveau ;
- la démence de Binswanger (on parle aussi de démence vasculaire sous-corticale) qui se caractérise par des obturations de petits vaisseaux sanguins présents dans la substance blanche du cerveau ;
- la démence vasculaire héréditaire qui se caractérise par l’obturation de touts petits vaisseaux sanguins et qui est provoquée par la mutation de gènes ;
- etc.
💡 Bon à savoir
Lorsque des lésions cérébrales (relatives à la démence vasculaire) apparaissent conjointement à des lésions neurodégénératives (relatives à la maladie d’Alzheimer), on parle de démence mixte.
Quelle est la différence entre démence vasculaire et maladie d’Alzheimer ?
La maladie d’Alzheimer et la démence vasculaire se distinguent sur plusieurs aspects.
Tout d’abord, la maladie d’Alzheimer est liée à la dégénérescence de certains neurones (et en premier lieu ceux qui sont situés dans l’hippocampe, une structure cérébrale fortement impliquée dans la mémorisation) tandis que la démence vasculaire est causée par une atteinte au niveau du système vasculaire cérébral. De cette manière : alors que la maladie d’Alzheimer s’installe de manière insidieuse, la démence vasculaire surgit de façon soudaine, principalement à la suite d’un accident vasculaire cérébral (ou AVC).
Dans la maladie d’Alzheimer, les premiers symptômes touchent généralement la mémoire alors que dans la démence vasculaire, les symptômes sont plus variés et la mémoire n’est d’ailleurs que très tardivement impactée. Les principales difficultés ressenties par une personne qui souffre de démence vasculaire concernent surtout les fonctions exécutives (capacités à raisonner, à planifier et à effectuer des actions, à être attentif,…).
Par ailleurs, il faut savoir que les personnes atteintes de démence vasculaire souffrent forcément d’une autre pathologie qui est à l’origine de troubles vasculaires (comme une athérosclérose, un diabète, une hypertension artérielle,…). À contrario, les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ne souffrent pas forcément d’une autre pathologie.
Enfin, dans la maladie d’Alzheimer, les symptômes se développent progressivement alors que dans la démence vasculaire, ils évoluent de manière soudaine, par paliers et de manière totalement imprévisible.
Quelques chiffres sur la démence vasculaire
D’après plusieurs études, les troubles vasculaires seraient la deuxième cause de démence chez les personnes âgées. En effet, la démence vasculaire représenterait entre 10 et 20% de toutes les démences confondues.
Comme les accidents vasculaires cérébraux (AVC) touchent plus souvent les hommes que les femmes, on peut considérer que la démence vasculaire présente une certaine prévalence masculine. Généralement, elle apparaît après l’âge de 70 ans.
Dans certains cas, les premiers symptômes de la démence vasculaire peuvent se manifester dans les trois mois qui suivent un AVC. Dans d’autres cas, les symptômes de la démence vasculaire peuvent apparaître soudainement et être liés à d’autres soucis de santé qui ont des répercussions sur la circulation sanguine (comme une hypertension artérielle, un surpoids, un diabète de type 2 ou un cholestérol, par exemple).
Qu’est-ce qui est à l’origine de la démence vasculaire ?
La plupart du temps, c’est la succession d’un accident vasculaire cérébral (ou de plusieurs micros AVC) qui est à l’origine de la dégradation du tissu cérébral. Au fil du temps, cette dégradation peut finir par entraîner l’apparition d’une démence vasculaire.
Cependant, dans d’autres cas, la démence vasculaire peut également apparaître conjointement à d’autres types de lésions vasculaires ou d’une maladie génétique rare qui touche les vaisseaux sanguins comme le syndrome de CADASIL, par exemple (Cerebral Autosomal Dominant Arteriopathy with Subcortical Infarcts and Leukoencephalopathy).
Ainsi, plusieurs facteurs de risques peuvent jouer un rôle très important dans la survenue d’une démence vasculaire comme :
- une hypertension artérielle, qui correspond à une augmentation anormale de la pression sanguine au niveau des parois artérielles ;
- une fibrillation auriculaire, qui correspond à un trouble cardiaque à l’origine d’une accélération anormale du coeur ;
- une athérosclérose, qui se caractérise par des dépôts de substance graisseuse au niveau des parois des artères et qui entraîne une diminution du flux sanguin ;
- une dyslipidémie, qui se caractérise par un taux anormalement élevé de lipides (et notamment de cholestérol) dans le sang ;
- un diabète, qui correspond à un taux de sucre (glucose) anormalement élevé dans le sang ;
- un mode de vie qui n’est pas très sain : tabagisme, obésité (ou une alimentation particulièrement riche en mauvaises graisses), sédentarité.
Comme les pathologies précédemment énoncées peuvent détériorer les vaisseaux sanguins situés au sein du cerveau, elles risquent d’entraîner une coagulation excessive du sang ou au contraire la formation de caillots sanguins dans certaines parties de ce dernier. Le cerveau se retrouve alors privé de nourriture et d’oxygène, ce qui entraîne la fragilisation, voire même la disparition totale des neurones situés dans les régions cérébrales touchées par ces troubles sanguins.
💡 Bon à savoir
Dans le rare cas où une personne est atteinte du syndrome génétique de CADASIL, la démence vasculaire peut apparaître chez une personne même si elle est très jeune.
Quels sont les symptômes de la démence vasculaire ?
Des troubles cognitifs et comportementaux
La démence vasculaire se caractérise principalement par :
- un ralentissement de la pensée (bradypsychie) ;
- des difficultés à raisonner, à planifier des actions et à effectuer des tâches complexes (comme faire fonctionner certains appareils) ;
- des difficultés visuo-spatiales (troubles de la perception) ou une certaine agnosie (difficulté à reconnaître des objets ou des visages pourtant connus) ;
- des troubles du langage qu’il soit lu, parlé ou écrit (toutefois moins importants que ceux présents dans la maladie d’Alzheimer) ;
- des troubles de la mémoire (toutefois moins importants que ceux présents dans la maladie d’Alzheimer) ;
- des fluctuations de l’humeur (repli sur soi, anxiété, irritabilité, manque de motivation, dépression) ;
- une plus grand fatigabilité ;
- des difficultés à gérer ses émotions (pleurer ou rire dans des situations inappropriées, par exemple).
Toutefois, à la différence de la maladie d’Alzheimer, les pertes de mémoire présentes dans la démence vasculaire apparaissent assez tardivement et n’altèrent que très peu la personnalité de celui qui en souffre. Ce sont les difficultés à planifier, à raisonner et à réaliser certaines tâches qui sont les plus invalidantes au quotidien.
Par ailleurs, il faut savoir que les fonctions cognitives peuvent être plus ou moins impactées en fonction de la zone du cerveau qui est touchée par les troubles sanguins.
Cela signifie que la plupart du temps, les personnes atteintes de démence vasculaire gardent certaines de leurs capacités cognitives complètement indemnes. Dans les cas où elles ont conscience de leurs difficultés cognitives, elles peuvent être sujettes à la dépression. La dimension psychologique est donc très importante à prendre en considération dans la prise en charge de la démence vasculaire.
Des troubles physiques et moteurs
Par ailleurs, si la personne atteinte de démence vasculaire est victime d’accidents vasculaires cérébraux, elle peut également souffrir de symptômes physiques comme :
- un affaiblissement ou la paralysie d’un membre (comme une jambe, un bras ou une partie du visage, par exemple) ;
- un ralentissement moteur ;
- des difficultés à coordonner ses mouvements ;
- une aphasie (perte totale ou partielle de la capacité à comprendre le langage et à parler) ;
- une hémianopsie homonyme (perte de vision dans une moitié du champ visuel d’un oeil ou des deux yeux) ou une cécité (vision totalement perdue) ;
- une incontinence urinaire ;
- des troubles de la déglutition.
Dans le cadre des démences vasculaires héréditaires, les personnes qui en sont atteintes peuvent aussi souffrir :
- de migraines ;
- d’une perte de cheveux ;
- d’un affaiblissement des vertèbres et des disques qui se situent entre elles ;
- d’autres accidents vasculaires cérébraux.
💡 Bon à savoir
Si votre proche souffre de troubles physiques comme un ralentissement moteur, une paralysie ou qu’il a du mal à coordonner ses mouvements, sachez que l’écran connecté LiNote sera parfaitement adapté à ses difficultés. En effet, posé sur un meuble comme un buffet, votre parent n’aura absolument rien à toucher. Il pourra facilement visualiser les différentes activités prévues au cours de sa journée sur son écran, sans aucune manipulation particulière car son emploi du temps sera visible en continu. De plus, lorsqu’il recevra un “rappel”, l’écran connecté LiNote sonnera et clignotera simultanément pour attirer son attention. Une fois votre proche face à l’appareil, le système de détection de LiNote sera capable d’identifier sa présence et de lui lire le contenu du rappel que vous lui aurez délicatement préparé.
Ma maman atteinte de démence vasculaire avait de grandes difficultés à nous téléphoner depuis quelques temps. Aujourd’hui elle nous a appelé 3 fois avec LiNote pour notre plus grand bonheur. Mille mercis à toute l’équipe.
Sophie D. – 24 novembre 2021
Comment diagnostiquer la démence vasculaire ?
Pour effectuer le diagnostic d’une démence vasculaire, les médecins ont généralement recours à :
- un examen clinique (identification des symptômes par le biais de questions à la personne qui souffre et à ses proches, prise en compte des antécédents médicaux puis examination des symptômes) ;
- des examens physiques (exercices et tâches à réaliser) ;
- un test d’observation de l’état mental (questions et tâches cognitives à réaliser) ;
- une tomodensitométrie (pour obtenir des images en coupe fine des tissus cérébraux) afin de vérifier l’état général du cerveau et de déterminer la nature des lésions présentes au sein de ce dernier ;
- une imagerie par résonance magnétique(IRM) afin de repérer l’éventuelle présence d’un AVC, de le distinguer (AVC ischémique ou hémorragique) et d’écarter d’autres causes (comme une autre forme de démence ou la maladie d’Alzheimer, par exemple).
Dans certains cas, un test neuropsychologique peut également être demandé. En effet, comme ce dernier est particulièrement complet, il permettra d’analyser l’ensemble des fonctions cognitives avec précision et ainsi écarter d’autres pathologies aux symptômes similaires (comme d’autres formes de démence).
Lorsque le diagnostic de la démence vasculaire est posé, les médecins invitent généralement la personne qui en est atteinte à passer une série d’examens pour détecter l’éventuelle présence ou le possible risque d’AVC. Des tests sanguins peuvent aussi permettre de repérer la présence :
- d’un diabète ;
- d’une dyslipidémie ;
- d’autres troubles vasculaires qui peuvent finir par causer un AVC.
Par ailleurs, des tests génétiques peuvent aussi permettre de détecter une éventuelle démence vasculaire héréditaire.
Quelle est la différence entre AVC ischémique et AVC hémorragique ?
Un accident vasculaire ischémique (ou infarctus cérébral) a lieu lorsqu’un caillot obstrue un vaisseau sanguin présent dans le cerveau. Comme ce caillot gêne la circulation sanguine, il empêche les neurones de recevoir de l’oxygène et les nutriments nécessaires pour fonctionner convenablement. Dans 85% des cas, l’AVC est d’origine ischémique.
Un accident vasculaire hémorragique a lieu à la suite de la rupture d’un vaisseau sanguin (on parle aussi d’hémorragie), qui s’étend dans toute une partie du cerveau. Comme une hémorragie cérébrale peut également conduire à une interruption de la circulation sanguine dans le cerveau, elle est capable d’entraîner une absence d’approvisionnement en oxygène et en nutriments au sein des neurones. Dans 15% des cas, l’AVC est d’origine hémorragique.
Quelle évolution et quelle espérance de vie avec la démence vasculaire ?
Dans la démence vasculaire, la maladie progresse par paliers et les symptômes s’intensifient de manière soudaine. Lorsque la démence vasculaire est présente depuis un certain moment, on peut la confondre avec la maladie d’Alzheimer (dans la mesure où troubles de la mémoire commencent à être bien présents).
On estime que dans 61% des cas de démence vasculaire, l’espérance de vie de la personne qui en souffre est d’environ 5 ans (en raison des troubles sanguins concomitants).
Quel traitement avec la démence vasculaire ?
L’importance de la prévention
Il n’existe pas de traitement à proprement parler qui permette de soigner une démence vasculaire. Mais l’un des meilleurs moyens pour apaiser les symptômes d’une démence vasculaire et éviter son aggravation est de prévenir les risques vasculaires de manière générale.
Ainsi, après le diagnostic d’une démence vasculaire, la personne qui en souffre peut obtenir des conseils (en hygiène et en diététique, par exemple) auprès des professionnels de la santé (comme un(e) neurologue ou un(e) cardiologue) afin de :
- prévenir les risques vasculaires ;
- stabiliser l’évolution de la maladie :
- et limiter l’intensité des symptômes.
Ces conseils pourront par exemple consister à :
- mettre en place un sevrage tabagique ;
- adopter une alimentation plus équilibrée et adaptée à la maladie ;
- mettre en place les moyens de contrôler la pression artérielle, le cholestérol et la glycémie au quotidien ;
- instaurer la pratique d’une activité physique régulière ;
- etc.
Les traitements médicamenteux
Mais même si aucun médicament n’est à ce jour capable de soigner la démence vasculaire, certains traitements peuvent permettre de freiner l’évolution de la maladie et d’atténuer certains symptômes cognitifs.
Dans certains cas, des médicaments comme les anticholinestérasiques et la mémantine peuvent être efficaces si et seulement si la démence vasculaire est associée à une maladie neurodégénérative comme la maladie d’Alzheimer (démence mixte).
Aussi, lorsque la démence vasculaire est associée à une dépression, les antidépresseurs peuvent également permettre d’apaiser les troubles de l’humeur et du comportement.
Les méthodes non médicamenteuses
Par ailleurs, d’autres solutions non médicamenteuses peuvent aussi être envisagées :
- pour apaiser les troubles cognitifs : la personne peut régulièrement effectuer des séances de stimulation cognitive avec l’aide d’un(e) ergothérapeute ou d’un(e) orthophoniste ;
- pour atténuer les troubles de l’humeur : la personne peut bénéficier d’un suivi psychologique auprès d’un(e) psychiatre ou d’un(e) psychologue clinicien(ne).