Épuisement des aidants familiaux : 17 solutions pour l’éviter

Être aidant familial n’est pas toujours de tout repos, mais quelle satisfaction ! Pour rester au top et conserver ce plaisir de rendre service à votre proche âgé, découvrez les solutions et les aides financières et techniques qui allégeront votre quotidien et vous permettront d’éviter l’épuisement.

Qui sont les aidants familiaux ?

Selon les dernières statistiques sur les aidants familiaux, 53 % d’entre eux sont des enfants ou beaux-enfants de seniors dépendants. Et 4 aidants familiaux sur 10 ont, en plus, une activité professionnelle (enquête Care). 
Vous aidez votre papa ou votre maman à faire ses courses, vous l’emmenez chez le médecin, vous l’assistez pour les tâches administratives, vous lui rappelez de prendre ses médicaments, vous aménagez son domicile… vous faites alors sans doute partie de ces aidants familiaux.

Pour être considéré comme un aidant familial, vous devez :

  • Assister une personne dépendante qui fait partie de votre entourage proche ;
  • Ne pas être employé par cette personne pour l’aider

Cette définition légale et juridique (art. R245-7 du Code de l’Action Sociale et des Familles) vous ouvre des droits d’aidants familiaux. Vous avez par exemple droit au « temps de répit pour les aidants familiaux ». Une aide bienvenue pour souffler, mais souvent insuffisante pour vous qui courrez après le temps entre votre vie familiale, votre vie professionnelle et l’aide apportée à votre proche.

Les 17 solutions pour éviter l’épuisement qui guette les aidants familiaux

#1 : Appuyez-vous sur les nouvelles technologies 

Votre stress est amplifié à l’idée de savoir votre proche seul et vulnérable à son domicile ? Pour conserver un lien étroit lorsque vous n’êtes pas avec lui, tout en sécurisant son environnement, tournez-vous vers les outils technologiques.

Parmi toutes les aides technologiques destinées au grand âge, l’écran connecté LiNote se révèle particulièrement précieux pour les aidants familiaux et les personnes en perte d’autonomie. Plus qu’un téléphone ou un simple calendrier, il vous permet de :

Gérer, même à distance, les rappels et l’agenda de votre proche :

Multifonctions, mais ultra-simple d’utilisation, LiNote c’est à la fois une horloge avec date complète, un agenda des événements à venir (rendez-vous, visites, etc.) et un système de rappel des choses à faire (comme prendre ses médicaments). Tout est configurable et modifiable, depuis chez vous ou votre bureau, via un smartphone, une tablette ou un ordinateur.

Contacter votre proche en vidéo :

Non seulement vous êtes rassuré sur son état de santé et son moral grâce à la visio, mais en plus, votre proche n’a plus de problèmes pour vous entendre LiNote est doté de deux enceintes puissantes et compatibles avec les appareils auditifs.
Pour décrocher votre appel, votre proche n’aura qu’à s’approcher de LiNote lorsqu’il l’entendra sonner. Il n’aura jamais besoin de toucher à quoi que ce soit (et donc pas besoin d’apprendre à l’utiliser)

Filtrer les appels que votre proche reçoit et éviter les arnaques téléphoniques :

En remplaçant son téléphone fixe par LiNote, votre proche pourra appeler jusqu’à 8 numéros de téléphone préenregistrés (également modifiables à distance avec votre compte LiNote). Il n’aura qu’à appuyer sur l’une des photos de contact pour appeler.
Seules les personnes autorisées pourront l’appeler (en visio), ainsi votre proche ne sera plus jamais dérangé par les appels de démarchage. 

#2 : Fixez-vous des limites

Il est parfois difficile de lâcher-prise et d’admettre que l’on ne peut pas tout faire. Mais, connaître vos limites et surtout les respecter vous permettra de ne pas vous épuiser. Combien d’heures par semaine pouvez-vous consacrer à votre proche ? Y a-t-il des choses et des gestes que vous ne pouvez pas ou ne voulez tout simplement pas réaliser (aide à la toilette, bricolage…) ? Faire cette mise au point vous permet d’organiser l’aide que vous apportez à votre proche, de chercher des solutions en amont et de ne pas vous laisser déborder le moment venu.

#3 : Faites appel aux services d’aides à la personne :

Le manque de temps est l’une des principales sources de stress et de fatigue pour les aidants familiaux. Vous n’en pouvez plus de jongler entre vie familiale, obligations professionnelles et vie d’aidant ? N’hésitez plus et faites appel à des intervenants spécialement formés pour assister votre proche : ménage, repas, courses… Les services à la personne sont là pour vous faciliter la vie ainsi que celle de votre proche. Et vous pouvez peut-être bénéficier d’aides financières (APA, crédit d’impôt…)

#4 : Tournez-vous vers le CLIC :

Dans chaque département, il existe des points d’information locaux dédiés aux personnes âgées. Souvent nommés CLIC pour Centre d’Information et de Coordination gérontologique, ils ont une mission d’écoute, d’informations, de conseils et de soutien pour les aidants familiaux et les personnes âgées dépendantes. Le CLIC le plus proche peut vous renseigner sur l’offre de services d’aides à domicile locaux, mais également sur les démarches à accomplir en cas de difficultés (demande d’APA, de mise sous protection juridique…) 

Accessible en ligne, Ma Boussole Aidants est un site internet développé par la caisse de retraite Agirc-Arrco. Vous y découvrirez, en quelques clics, les aides disponibles à proximité, mais également des informations et des témoignages de personnes ayant fait face à la perte d’autonomie d’un proche.

#5 : Informez-vous auprès de professionnels du grand-âge :

Les médecins, les gériatres et les professionnels formés à la perte d’autonomie et à l’utilisation d’aides techniques (infirmiers, ergothérapeutes, aides à domicile…) peuvent vous conseiller. Ils vous renseigneront sur les besoins et les limites de votre proche. Accompagnez également votre proche lors des visites chez son médecin pour savoir s’il existe des solutions médicales susceptibles de réduire ses troubles. 

#6 : Faites-vous aider par votre entourage :

à la suite de la perte d’autonomie de votre proche, vous avez naturellement pris les choses en mains ? Vous êtes peut être beaucoup plus investi que vos frères, sœurs ou enfants ? Peut-être est-il temps de les impliquer dans l’aide à vos parents ? Peut-être même ne demandent-ils pas mieux que de vous épauler ? Déléguer quelques tâches (administratives, par exemple) vous permettra de vous libérer du temps. 

#7 : Chouchoutez-vous  

C’est prouvé, pour bien prendre soin des autres, il faut être bien avec soi-même. En déléguant, vous pourrez vous offrir des moments de détente sans culpabiliser. Un massage pour vous relaxer, un repas au restaurant avec des amis, une promenade dans la nature… accordez-vous du temps pour reprendre des forces.

Un aidant familial sur quatre déclare consacrer 20 h ou plus par semaine à un proche âgé dépendant. Et cela se fait souvent au détriment de sa santé et des autres membres de sa famille ou de ses amis.

#8 : Formez-vous

La perte en autonomie d’un proche entraine de nombreux bouleversements dans le quotidien, mais également dans la relation que l’on entretient avec lui. Pour vous aider à traverser au mieux ces changements et à les accepter, l’Association française des aidants vous propose une formation pour les aidants, courte, gratuite et à distance. D’autres formations sont accessibles depuis le site de la CNSA.

#9 : Confiez-vous à un professionnel 

Un psychologue ou votre médecin peuvent vous écouter et vous aider en cas de difficultés. Être aidant familial d’une personne âgée dépendante n’est pas de tout repos. D’autant plus que dans votre cas, votre histoire familiale, l’amour que vous portez à votre proche et le sentiment de « devoir » peuvent faire peser un poids supplémentaire sur vos épaules.

#10 : Échangez avec d’autres aidants 

Il existe des lieux d’échanges et de partages tels que les « cafés des aidants » ou, sur internet, des sites tels que avecnosproches.com et sa ligne d’écoute. Vous pouvez également rejoindre des groupes Facebook d’entraide comme “Maladie d’Alzheimer”.
Vous n’êtes pas seul et certains ont sans doute fait face aux mêmes difficultés que vous et ont peut-être des solutions. 

#11 : Rapprochez-vous des associations de malades 

Chercher des informations sur la maladie et son évolution, sur les aides financières ou techniques ou encore sur vos droits et ceux de votre proche est rapidement chronophage. Présente en France depuis plus de 30 ans avec des antennes locales, l’association France Alzheimer par exemple, synthétise pour vous les informations, mais également les adresses utiles. 

#12 : Profitez des congés d’aidants familiaux 

Concilier votre vie professionnelle avec votre vie d’aidant familial devient de plus en plus compliqué ? D’autant plus que la perte d’autonomie de votre proche s’aggrave ? Le congé de proche aidant (CPA), ouvert à tous les salariés sous conditions, vous permet de mettre de côté durant quelques semaines ou quelques mois (en fonction de votre convention collective) votre vie professionnelle pour assister votre proche.

#13 : Offrez-vous des vacances répit 

Sans culpabiliser, puisque ces vacances « répit » se déroulent avec votre proche âgé en perte d’autonomie. Cette solution peut bénéficier d’un financement dans le cadre du plan d’aide de l’APA.

Les Villages VRF, par exemple, vous permettent d’emmener votre proche en vacances dans un lieu qui lui sera adapté. Mixant village vacances et accompagnement médico-social pour la personne dépendante, les dispositifs de vacances répit vous donnent l’occasion de passer de vraies vacances sans vous inquiéter à l’idée de laisser seul et loin de vous votre proche en perte d’autonomie.

#14 : Profitez de l’accueil de jour 

Proposé par de nombreux établissements, et en particulier les Ehpad, l’accueil de jour concerne les plus de 60 ans qui vivent à domicile. Il s’agit d’offrir à votre proche un accueil adapté durant une journée ou plus par semaine. Il y est entouré, y fait des activités adaptées, y rencontre du monde donc sociabilise et vous, vous pouvez vaquer à vos occupations sans vous inquiéter pour lui. L’accueil de jour peut-être en partie financé par l’APA, sa mutuelle ou encore sa caisse de retraite.

#15 : Tournez-vous vers le baluchonnage :

Egalement nommé « relayage », le baluchonnage vous permet de vous reposer alors que votre proche est pris en charge à son domicile par un professionnel ou un bénévole. Ce dernier s’installe pour une durée de 4 à 14 jours et 24 h/24 chez la personne âgée. Vous êtes rassuré et votre proche reste vivre dans son cadre habituel.

#16 : Profitez de l’hébergement temporaire

Parce qu’il n’est parfois pas possible de laisser votre proche à son domicile le temps de vous reposer, l’hébergement temporaire en Ehpad peut être la solution. Là aussi, l’APA à domicile peut vous permettre de financer en partie ce type d’hébergement qui peut durer de quelques jours à plusieurs semaines (90 jours maximum).

#17 : En dernier recours, composez le 0 800 360 360 :

Mis en place lors de la crise du Covid pour répondre aux problématiques des personnes handicapées en perte d’autonomie et de leurs aidants, ce numéro vert peut vous permettre de trouver rapidement une solution de répit ou de relayage pour votre proche si vous vous sentez en très grande difficulté (fatigue, maladie…).
Conscient des difficultés rencontrées par les aidants familiaux, le Ministère des Solidarités et de la Santé a également édité un guide des solutions de répits.

Reconnaitre les premiers signes et symptômes de l’épuisement des aidants familiaux

L’épuisement des aidants familiaux, qu’il soit émotionnel, physique ou psychologique, peut rapidement mener au burn out. En France, on estime d’ailleurs qu’un aidant familial sur 5 en est proche. Et même si l’épuisement touche particulièrement les aidants familiaux Alzheimer, tous les aidants peuvent être concernés. Et vous, où en êtes-vous vis-à-vis de votre fatigue ?

  • Votre lassitude est présente dès le réveil ;
  • Vous êtes irritable, parfois agressif et vous manquez de patience ;
  • Vous manquez d’énergie ;
  • Vous êtes souvent ou plus souvent malade ;
  • Vous perdez ou alors prenez du poids sans raison ;
  • Vous n’arrivez plus à vous détendre
  • Vous ne vous intéressez plus aux autres, ni à vos hobbys, ni à ce qui se passe hors de la vie et des besoins de votre proche ;
  • Vous vous sentez triste ;
  • Vous songez souvent que tout ne tourne qu’autour de votre rôle d’aidant familial ;
  • Vous évitez vos amis et même votre famille ;
  • Vous vous surprenez à aider votre proche en perte d’autonomie de façon mécanique, et, parfois, à être en colère contre lui.
  • Vous avez l’impression d’être inefficace auprès de votre proche, mais également dans votre vie quotidienne et au travail.

Chacun de ces signes peut être le symptôme d’un épuisement que vous ne devriez pas ignorer. Tournez-vous vers nos solutions pour briser la spirale qui pourrait vous mener vers le burn out des aidants familiaux. En prime, vous retrouverez le goût d’aider votre proche. 

Quelles sont les aides pour les aidants familiaux ?

Les aides techniques 

Certains aménagements réalisés aux domiciles de votre proche âgé peuvent l’aider à lutter contre les effets de la perte d’autonomie et donc, par ricochet, vous faciliter la tâche. C’est le cas, par exemple, des dispositifs l’aidant dans ses déplacements ou pour sa toilette : les  barres d’appui, la baignoire à porte… 

Si certains sont coûteux, ils aident toutefois à repousser l’entrée de votre proche en maison de retraite et donc, au final, de faire des économies. De plus, l’Anah, la Carsat et Action Logement peuvent vous proposer des aides financières pour aménager le domicile de votre proche.

Les aides financières en direction des aidants familiaux 

Pour accéder à une certaine sérénité, cette fois-ci financière, il faut faire valoir vos droits d’aidant familial. En tant que proche aidant vous pouvez, par exemple, être salarié ou dédommagé par votre parent âgé dépendant. Attention, cela signifie que vous devrez abandonner votre activité professionnelle si vous en avez une. La perte de revenus peut être conséquente et le retour à l’emploi difficile par la suite.

Mais il existe d’autres aides financières moins radicales pour les aidants familiaux :

Le congé du proche aidant ou CPA :

A temps plein, temps partiel ou fractionné. D’une durée maximum de 3 mois il vous permet de mettre entre parenthèses votre vie professionnelle avec parfois et selon votre entreprise, la possibilité de garder tout ou partie de votre rémunération.

L’allocation journalière du proche aidant (AJPA) :

Cette aide financière pour les aidants familiaux est entrée en vigueur le 1er octobre 2020. Elle est versée (sous conditions) aux aidants qui cessent de travailler ou réduisent leur activité professionnelle pour venir en aide à un proche en perte d’autonomie. Pour savoir si vous avez droit à l’AJPA et connaître son montant, vous pouvez faire une simulation sur le site de la CAF ou contacter la MSA.
À noter : vous pouvez bénéficier de l’AJPA si vous êtes en CPA.

Le droit au répit :

D’un montant de 508,23 € par an en 2022. Cette allocation vous permettra de financer en partie la prise en charge temporaire (en hébergement temporaire, en accueil de jour, par un relais à domicile…) de votre proche dépendant. Il faut pour cela que votre proche bénéficie de l’APA.

Les avantages fiscaux réservés aux aidants familiaux : 

  • Un crédit d’impôt de 50 % :
    Si votre proche perçoit l’APA et que vous participez financièrement à l’emploi d’une aide à domicile ou d’un service prestataire pour votre proche ;
  • Un abattement forfaitaire :
    Si vous accueillez à votre domicile un proche de plus de 75 ans en perte d’autonomie ;
  • Un crédit d’impôt de 25 % :
    Si votre proche perçoit l’APA et que vous financez d’installation d’équipements de sécurité ou d’autonomie chez votre proche.

Enfin, si votre proche est reconnu par la Commission des Droits à l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH) comme nécessitant une assistance permanente, vous bénéficierez d’une affiliation gratuite et automatique (depuis le 1er octobre 2020) à l’assurance vieillesse. 

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