Harcèlement téléphonique des personnes âgées : comment réagir et résoudre le problème ?

Il n’est pas toujours évident de savoir si son proche souffre de harcèlement téléphonique. Pour ne pas inquiéter leur entourage ou parce qu’ils cherchent à se protéger, nos aînés peuvent très bien parvenir à masquer leur anxiété. 

Dans cet article, nous vous livrons quelques conseils pour vous aider à repérer les signes d’un mal-être chez votre proche. Vous y trouverez également des solutions concrètes pour vous débarrasser de ces appels malveillants et répétitifs, qui surviennent généralement sur les téléphones fixes.    

Qu’est-ce que le harcèlement téléphonique ?

On parle de « harcèlement téléphonique » lorsqu’une personne reçoit des appels ou des SMS de façon abusive et répétitive, à tel point qu’ils finissent par nuire à son équilibre, à sa tranquillité et à sa santé. 

Selon l’article 222-16 du Code Pénal, le harcèlement téléphonique constitue un délit et est puni par un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende. 

La loi considère qu’il est possible de qualifier un harcèlement téléphonique dès lors que la victime reçoit un appel, un SMS, un message vocal ou un mail au caractère malveillant, obscène ou insultant pour la deuxième fois seulement. 

Par ailleurs, les appels téléphoniques répétés, même lorsque son auteur garde le silence au bout du fil, peuvent être qualifiés de harcèlement téléphonique.

💡 À savoir
Contrairement aux idées reçues, on ne peut pas parler de « harcèlement téléphonique » lorsqu’une entreprise pratique du démarchage commercial auprès de particuliers. 

Cependant, dans le cas où une personne reçoit des appels téléphoniques commerciaux non désirés et de façon répétée, il est possible de parler de « démarchage téléphonique abusif ». Cette pratique est alors sanctionnée par les articles L221-16 et L221-17 du Code de la consommation

Pourquoi nos aînés sont-ils une cible privilégiée du harcèlement téléphonique ?

Qu’elle soit physique ou psychologique, la maltraitance des personnes âgées est la plupart du temps favorisée par leur vulnérabilité. En effet, les seniors vivent souvent seuls, sont isolés socialement et souffrent parfois de troubles psychologiques ou de handicaps physiques

Ces différents facteurs peuvent alors inciter des personnes mal intentionnées à abuser de leurs fragilités dans l’unique but d’intimider, de se sentir supérieur ou encore de nuire au senior pour une raison personnelle (jalousie, désaccord,…)

Notre recommandation : utiliser un téléphone avec filtre anti appel indésirable

Le téléphone LiNote autorise uniquement les appels provenant des numéros de téléphone enregistrés dans le répertoire.
Ainsi votre proche ne recevra plus aucun appel indésirable.

Ce téléphone est ultra simple d’utilisation, il suffit d’appuyer sur la photo d’un contact pour l’appeler. Les boutons étant très gros et espacés, ce téléphone est facile à utiliser même par les personnes âgées qui tremblent beaucoup.

Lorsque l’interlocuteur raccroche à la fin de la conversation, le téléphone LiNote raccroche automatiquement.

Ce téléphone permet également de recevoir des appels vidéos, des photos, des vidéos et des messages, sans rien avoir à toucher.
Pour en savoir plus sur le téléphone LiNote : linote.fr

Comment reconnaître les signes d’un harcèlement téléphonique chez une personne âgée ?

Il n’est pas toujours facile de repérer si son parent est victime de violences psychologiques comme le harcèlement téléphonique. Pour ne pas inquiéter ses proches ou parce qu’il est victime de chantage, le senior peut parfois réussir à garder le silence pendant de longues semaines. Toutefois, le repérage de certains signes pourra vous aider à déceler que quelque chose ne va pas. 

1. Repérez des changements de comportement chez votre proche

Voici les changements de comportements auxquels nous vous recommandons d’être particulièrement vigilants : 

  • votre proche semble anxieux, craintif ou méfiant depuis plusieurs semaines ; 
  • il se replie sur lui-même, cherche de moins en moins à vous voir ou à vous contacter ; 
  • il se laisse aller, se néglige et semble éprouver une certaine perte d’intérêt pour ses activités habituelles ; 
  • il a un regard évasif, fuyant et n’a rien à vous raconter ; 
  • il souffre de maux physiques inhabituels : mal de dos, maux d’estomac, maux de tête, tensions musculaires… ; 
  • il présente des signes de dépression comme : une humeur dépressive, un ralentissement psychomoteur, un sentiment d’auto-dévalorisation ou encore des troubles de l’appétit et du sommeil. 

 2. Vérifiez vos ressentis auprès de son entourage

Si vous avez constaté un certain nombre de signes énoncés ci-dessus, nous vous invitons à contacter les personnes qui ont l’habitude de côtoyer votre parent afin de vérifier vos ressentis. Il peut par exemple s’agir d’amis, d’autres membres de la famille ou encore de voisins. 
S’ils n’ont rien constaté de préoccupant, exprimez-leur vos ressentis en énumérant les différentes raisons qui vous laissent penser que votre parent est peut-être victime d’un harcèlement moral. 
Leur exposer votre point de vue pourra alors les aider à se remémorer d’éventuels changements d’attitude ou de comportements inhabituels
Par la suite, ces différents témoignages pourront vous permettre de trouver les mots justes afin d’amorcer la discussion avec votre proche. 

3. Abordez le sujet avec votre parent

Pour vous assurer que votre parent est bien victime d’un harcèlement téléphonique et évaluer la gravité de la situation, nous vous recommandons d’en discuter directement avec lui. En effet, le silence est la première chose sur laquelle vous allez devoir agir pour aider votre proche. Ne sous-estimez jamais ses propos : si jusqu’à présent votre parent vous a caché être victime de harcèlement téléphonique, il y a de fortes chances pour qu’il minimise les faits afin de vous rassurer ou tout simplement parce qu’il n’a pas la force d’engager des procédures. 

La première des choses à faire est donc de l’aider à comprendre qu’il est victime de harcèlement, que personne n’a à subir cela et qu’il n’est pas responsable de ce qui lui arrive
N’hésitez pas à le rassurer : vous pouvez facilement engager des procédures pour que ces appels permanents ne cessent. De plus, ces dernières ne lui feront courir aucun risque. 

Afin de l’apaiser et de rompre son isolement, nous vous invitons à être le plus présent possible à son domicile en attendant que la situation se calme. Si vous ne pouvez pas vous y rendre régulièrement, n’hésitez pas à solliciter son entourage : des membres de sa famille ou des amis pourront lui rendre visite à tour de rôle et organiser des activités pour lui changer les idées. 

Mon parent est victime de harcèlement téléphonique : comment l’aider concrètement ?

Conseil n°1 : réunir assez d’éléments pour prouver un harcèlement téléphonique

Pour aider votre parent à prouver qu’il est bien victime de harcèlement téléphonique, nous vous conseillons vivement : 

  • de noter le numéro de téléphone de l’auteur (même si ce dernier change à chaque appel) ;
  • d’enregistrer les conversations téléphoniques
  • de noter précisément les dates et les horaires de chaque prise de contact ;
  • d’effectuer des captures d’écran si votre proche reçoit des SMS ou des courriers électroniques malveillants ;
  • de veiller à ne surtout pas archiver les messages vocaux laissés sur le répondeur (n’hésitez pas à les enregistrer à l’aide de l’option « dictaphone » de votre téléphone, au cas où le répondeur les effacerait automatiquement).

💡 Si le numéro est masqué
Si votre proche ne reçoit que des appels masqués, nous vous recommandons de noter les jours et les heures précises auxquels il est contacté. Grâce à ces informations contextuelles, la gendarmerie pourra mener les investigations nécessaires auprès des opérateurs téléphoniques. S’ils ont suffisamment d’éléments en leur possession, les opérateurs pourront alors identifier la provenance de ces appels répétitifs. 

Conseil n°2 : contacter un huissier de justice et déposer plainte

Après avoir réuni un certain nombre de preuves, vous pourrez directement vous rendre dans un commissariat pour porter plainte. Toutefois, si le numéro qui harcèle votre proche est masqué, vous devrez faire constater et authentifier vos preuves par un huissier de justice. Cette démarche permettra de les rendre pleinement exploitables lors d’une procédure judiciaire. 
Généralement, pour faire constater des preuves à un huissier, il est nécessaire de présenter : le téléphone, la dernière facture associée à la ligne téléphonique et une pièce d’identité de la personne titulaire de la ligne. 
Une fois l’attestation remplie par l’huissier de justice, il ne vous restera plus qu’à vous rendre au commissariat ou à la gendarmerie pour porter plainte.

💡 À savoir
Vous disposez d’un délai de 6 ans maximum à compter du dernier appel malveillant pour porter plainte. Ainsi, si votre proche a été ou est harcelé depuis plusieurs années, la justice pourra prendre en compte tous les appels s’inscrivant dans ce délai lors de la procédure judiciaire.  

Conseil n°3 : bloquer le numéro qui harcèle

  • Sur un téléphone fixe : si les appels indésirables proviennent toujours du même numéro, vous pourrez facilement le bloquer, le temps que la procédure judiciaire détermine l’identité de celui qui en est l’auteur. Pour cela, nous vous invitons à contacter l’opérateur téléphonique de votre parent pour en connaître les modalités. 
  • Sur un téléphone portable : rendez-vous dans l’historique des appels ou des SMS de votre proche puis appuyez sur « bloquer ce correspondant/signaler comme spam ».

Si le harceleur change constamment de numéro ou appelle par l’intermédiaire d’un « numéro masqué », vous devrez malheureusement procéder au changement de numéro de téléphone de votre parent pour qu’il ne soit plus embêté.

Conseil n°4 : utiliser un téléphone fixe intégrant une ligne sécurisée

Pour préserver la sécurité de votre parent et vous assurer qu’il ne soit plus victime de harcèlement téléphonique, vous pouvez aussi privilégier l’usage d’un téléphone fixe intégrant une ligne 100% sécurisée.
En effet, grâce à l’écran connecté LiNote, seules les personnes que vous aurez préalablement autorisées pourront contacter votre proche et discuter avec lui par l’intermédiaire de conversations vidéo. 
De son côté, votre parent pourra également émettre des appels vocaux vers un contact préenregistré sur son écran connecté. De cette manière, il n’aura plus aucun risque d’être harcelé à longueur de journée. 

Et bien-sûr, si vous avez le sentiment que les symptômes de votre proche ne s’améliorent pas au fil des semaines, nous vous recommandons vivement de l’emmener consulter un médecin ou un psychologue. Ces professionnels de la santé pourront l’aider à apaiser ses inquiétudes, à reprendre confiance en lui et à retrouver goût à la vie. 


A lire aussi…

Harcèlement téléphonique des personnes âgées : comment réagir et résoudre le problème ?