Une maison de repos est un établissement hospitalier proposant des soins de réadaptation. Cela signifie qu’ils ne sont pas des services hospitaliers traditionnels, mais plutôt l’étape après l’hôpital, celle durant laquelle la personne âgée va se préparer à retourner chez elle ou à être accueillie en EHPAD.
Leur nom officiel est « établissement de Soins de Suite et de Réadaptation », ou SSR. Mais on les appelle aussi maisons de convalescence, ou unités de moyens séjours, car ils n’ont pas vocation à accueillir les patients sur une longue période.
Les maisons de repos peuvent être des établissements publics ou privés.
Qui peut être accueilli dans une maison de repos ?
Les maisons de repos sont accessibles à toute personne ayant récemment présenté une maladie ou une blessure nécessitant une surveillance ou un suivi médical. Il n’est d’ailleurs pas nécessaire d’avoir été hospitalisé avant d’être reçu dans un établissement de soins de suite et de réadaptation, même si cela représente une majorité des cas. Les maisons de repos ne sont donc pas réservées aux personnes âgées même si, dans les faits, l’âge moyen des personnes accueillies est de 75 ans.
C’est un médecin qui décide si l’on a droit ou non de séjourner en maison de repos. Après une hospitalisation, la demande est faite par le médecin de l’hôpital. S’il n’y a pas eu hospitalisation, c’est le médecin traitant qui en fait la demande.
Notons par ailleurs qu’entre 10 et 15% environ des accueils en SSR sont effectués à temps partiel.
SSR : des maisons de repos polyvalentes et spécialisées
La plupart de ces maisons de repos ont un caractère polyvalent, c’est-à-dire qu’elles peuvent assurer aussi bien une prise en charge classique (soins généraux, soins palliatifs, pansements, etc.) qu’une prise en charge spécialisée. Cette dernière pourra être nécessaire en fonction de l’affection de la personne.
Les maisons de repos polyvalentes assurent ainsi 9 types de prises en charge spécialisées :
- Affections du système nerveux ;
- Affections de l’appareil locomoteur (ensemble des organes nous permettant de bouger : os, ligaments, articulations, muscles, etc.) ;
- Problèmes cardio-vasculaires ;
- Maladies respiratoires ;
- Affections oncohématologiques (maladies de la moelle osseuse, du sang et du système lymphatique) ;
- Troubles digestifs, métaboliques et endocriniens ;
- Grandes brûlures ;
- Addictions (alcool, drogue, jeu) ;
- Séniors souffrant de polypathologies et souffrant d’addiction (ou d’un risque d’addiction) : ces prises en charge ont lieu au sein de SSR gériatriques.
Notons aussi que certains SSR assurent des soins pour les prises en charge dites « très lourdes », comme celles des personnes en éveil de coma, celles atteintes de cancers, celles ayant reçu une greffe de cœur et enfin celles ayant connu un grave accident de la route.
Il existe enfin des SSR pédiatriques, dont la mission s’oriente vers la prise en charge de personnes qui ont entre 0 et 18 ans. Les SSR pédiatriques, en plus de leurs missions traditionnelles, gèrent aussi les aspects éducatifs et psychologiques propres au jeune âge.
Les SSR pour les personnes âgées, ou soins de suite gériatriques
Il existe des maisons de repos dont la spécialité est l’accueil des personnes âgées de 75 ans et plus présentant des « polypathologies » (comprendre « pathologies multiples »), ainsi que des risques de dépendance, des problèmes psychologiques ou des troubles cognitifs. Ces établissements portent le nom de soins de suite gériatriques, ou SSR gériatriques. Leur fonctionnement ne diffère pas des autres maisons de repos, mais leur spécialisation concerne plus spécifiquement toutes les problématiques du grand âge, et des gériatres viennent compléter leurs équipes.
De la même façon que pour les autres maisons de repos, les accueils en SSR gériatriques n’ont pas vocation à être de longue durée. À la suite d’un accueil en SSR gériatrique, lorsque le retour à domicile n’est pas possible, un accueil est envisagé soit en EHPAD, soit en Unités de Soins de Longue Durée (USLD), lorsque l’état de la personne nécessite une surveillance médicale constante.
Notre conseil si votre proche souffre de troubles cognitifs
Nous vous recommandons l’aide-mémoire numérique LiNote. Grâce à lui, il pourra profiter :
– d’une horloge complète avec date et période de la journée (ex : matin, midi, après-midi, soir, nuit), parfaite pour l’aider à se repérer dans le temps ;
– d’un calendrier avec les activités prévues au cours de sa journée (ou de sa semaine), idéal pour l’aider à organiser ses journées ;
– de messages de rappels, parfait pour l’aider à ne rien oublier.
Les 3 missions des établissements de soins de suite et de réadaptation
Pour chaque personne accueillie, un bilan médico-social est établi afin de proposer le programme de soins le plus adapté. Les différents professionnels de santé (psychologues, kinés, diététiciens, infirmiers, etc.) articulent ensuite leur action afin de garantir au mieux la prise en charge.
Les soins dispensés par les personnels des SSR s’articulent autour de 3 grands axes :
- La rééducation
Le but d’un accueil dans ces unités de soin est de permettre autant que possible à la personne de retrouver tout son potentiel physique, psychologique et cognitif. Cela sera souvent nécessaire après une opération lourde, pour permettre à la personne de prendre le temps de se rétablir tout à fait. Si une partie du corps de la personne a subi une opération, on lui donne alors le temps de se remettre et de guérir.
- La réadaptation
On parle de réadaptation lorsqu’il n’est pas possible que la personne retrouve son intégrité physique, par exemple dans le cas d’une ablation. Le but est alors de permettre au patient de s’adapter au mieux à sa nouvelle vie, en prenant en compte les limitations éventuelles et en apprenant à les contourner. Si par exemple la personne ne peut plus utiliser sa main droite, alors le personnel de la SSR lui apprendra à faire les gestes du quotidien avec la main gauche uniquement. Autre exemple : si la personne s’est vue retirer un organe lié à la digestion, alors on prend soin d’elle en lui proposant un nouveau régime alimentaire.
- La réinsertion
L’objectif des SSR est que la personne retrouve son autonomie et réussisse son retour à domicile. Psychologues, kinés, orthophonistes et assistantes sociales mettront tout en œuvre pour assurer son retour à une vie normale. Il s’agira par exemple de la réhabituer à la parole et à la sociabilisation.
Combien coûte un séjour en maison de convalescence ?
Comme un hôpital classique, les établissements de soins de suite et de réadaptation sont conventionnés en partenariat avec la Sécurité sociale et les mutuelles complémentaires. Le remboursement d’un tel séjour répondra donc à la même logique :
- Les frais seront totalement pris en charge pour les personnes affiliées à la Sécurité sociale et ayant souscrit à une mutuelle (à hauteur de 80% pour la Sécurité Sociale, et de 20% pour la mutuelle).
- Les personnes qui sont affiliées à la Sécurité sociale, mais qui n’ont pas de mutuelle ne seront donc remboursées qu’à hauteur de 80%. À moins qu’elles ne souffrent d’une « Affection de Longue Durée ». En effet, certaines affections sont considérées comme si coûteuses que leur prise en charge est exonérée des frais de la part du malade. Les 20% restants sont donc pris en charge par l’Assurance Maladie.
- Les personnes qui ne sont pas affiliées à la Sécurité sociale et qui n’ont pas de mutuelle devront avancer tous les frais d’hospitalisation, et ne pourront être remboursées.
