Perte autonomie personne agée : que faire ?


Perte autonomie personne âgée 

Définition
Causes
Solutions 
Moyens de prévention
Aides financières


Vous avez l’impression que votre proche est de moins en moins autonome au quotidien ? 
Dans cet article, découvrez les différentes solutions qui existent pour prévenir et ralentir la perte d’autonomie. Si vous poursuivez la lecture jusqu’à la fin, vous découvrirez également les différentes aides financières qui existent pour aider votre proche à rester chez lui le plus longtemps possible. 

Définition : perte autonomie personne agée

Chez une personne âgée, la perte d’autonomie peut se traduire par une diminution de ses capacités physiques et/ou mentales, entraînant chez elle le besoin de recourir à une aide pour effectuer certaines tâches essentielles de la vie quotidienne. 

Voici les principaux signes qui permettent de savoir si une personne âgée est en situation de perte d’autonomie : 

  • elle a des difficultés à se déplacer, se lever, s’asseoir et/ou se coucher (qui peuvent être causées par des douleurs articulaires, par exemple) ou trébuche de plus en plus souvent
  • elle se lave de moins en moins, a du mal à s’habiller et/ou à se nourrir seule ; 
  • elle a des trous de mémoire de plus en plus fréquents qui peuvent être parfois gênants (ex : elle oublie d’éteindre le robinet)
  • elle a des difficultés à comprendre ce qu’on lui dit (qui peuvent être liés à des troubles de l’audition, par exemple) et/ou à s’exprimer
  • elle ne parvient plus à faire le ménage, ses courses et/ou à cuisiner
  • elle a des difficultés pour effectuer des tâches administratives courantes (ex : elle ne paye plus ses factures)
  • elle ne parvient plus à organiser ses journées et/ou à gérer son courrier, son argent ; 
  • elle a des troubles du comportement : elle se désintéresse de ses activités habituelles, est déprimée, a des sautes d’humeur et/ou mange moins. 

Que faire si mon proche présente l’un de ces signes ? 

Si votre proche présente un ou plusieurs de ces signes, vous pourrez faire évaluer son niveau de dépendance en prenant rendez-vous avec son médecin traitant

À l’issue de cette visite médicale, il pourra conseiller votre proche et l’orienter vers des organismes spécialisés comme l’équipe médico-sociale de son département de résidence. 

À l’aide de la grille AGGIR (pour Autonomie Gérontologie Groupe Iso Ressources), cette équipe médico-sociale se chargera de lui attribuer un classement GIR (Groupe iso ressources), pouvant aller de 1 à 6.

  • Si votre proche est classé en GIR 1 (perte d’autonomie totale), 2, 3 ou 4 (perte d’autonomie moyenne) : il pourra bénéficier de certaines aides financières comme l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA).
  • S’il est en GIR 5 (perte d’autonomie modérée) ou 6 (autonomie préservée) : il pourra bénéficier de l’aide-ménagère à domicile.

Nous reviendrons sur ces différentes aides à la fin de cet article

💡 Pour en savoir plus :
Qu’est-ce que la grille AGGIR ?
Qu’est-ce que le GIR ?

Quelles sont les causes de la perte d’autonomie ? 

La plupart du temps, la perte d’autonomie est liée au déclin physique qui s’installe naturellement avec l’avancée en âge. Mais elle peut aussi faire suite à une chute ou à l’apparition d’une pathologie comme la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson, par exemple. 

Pour repérer une éventuelle perte d’autonomie chez votre proche, nous vous invitons à être très attentif aux différents signes précédemment énoncés. En effet, si sa perte d’autonomie n’est pas prise en charge et que les capacités de votre proche s’amoindrissent au fil du temps, il risque peu à peu de  : 

  • s’isoler, voire même s’enfoncer dans la dépression
  • s’épuiser et précipiter la dégradation de son état de santé (comme il n’aura pas d’aide pour réaliser les tâches quotidiennes qui lui posent des difficultés)
  • se blesser ou chuter (comme il réalisera seul les activités qui nécessiteraient normalement une assistance)

Perte autonomie personne agée : les solutions

Si votre proche est en situation de perte d’autonomie, voici différentes idées qui vous permettront de l’aider. 

1. Lui offrir une solution d’aide au maintien de l’autonomie

Si votre proche souffre d’une perte d’autonomie, vous pourrez recourir à un dispositif qui vous permettra de veiller sur lui malgré les kilomètres qui vous séparent. 
Avez-vous déjà entendu parler de LiNote ? Il s’agit d’une solution tout-en-un qui permettra à votre proche de :   

  • se repérer facilement dans le temps : il pourra afficher en continu une horloge-calendrier ultra complète ;
  • ne pas oublier de prendre ses médicaments ou d’aller un rendez-vous : vous pourrez programmer des messages de rappel qui s’afficheront sur la LiNote à l’heure que vous aurez choisie ; 
  • appeler facilement sa famille en cas de problème (ex : chute, douleurs, anxiété, …) grâce à un bouton d’appel d’urgence ;
  • maintenir le lien avec ses enfants et petits-enfants sans rien avoir à toucher : il pourra recevoir des appels en visio, des photos, des vidéos et des petits mots affectueux.

💡 Découvrir LiNote : linote.fr

2. Prendre un congé proche aidant

Si la perte d’autonomie de votre proche est importante et qu’il a besoin d’aide au quotidien, il vous sera possible de demander un congé proche aidant. De cette manière, vous pourrez suspendre votre contrat de travail pendant quelques mois (pouvant aller jusqu’à une année) afin de vous occuper de votre proche, en situation de perte d’autonomie. 
Pour pouvoir bénéficier du congé proche aidant, plusieurs conditions devront être réunies : 

  • la demande de congé devra être adressée à votre employeur au moins un mois avant la date de votre départ ; 
  • vous devrez attester d’un lien familial ou de liens étroits et stables avec la personne âgée que vous souhaitez aider ; 
  • vous ne devrez pas avoir déjà bénéficié d’un congé proche aidant (ou du moins pas dans son intégralité)
  • la personne âgée devra présenter un taux d’incapacité d’au moins 80% ou être classée en GIR 1, 2 ou 3. 

💡 Pour en savoir plus sur le congé proche aidant : www.service-public.fr

3. Engager une aide à domicile 

Si vous habitez loin de votre proche ou que vous ne pouvez pas vous libérer de manière régulière pour l’aider à entretenir sa maison et effectuer certaines tâches administratives, vous pourrez également engager une aide à domicile. Bien souvent, les personnes âgées préfèrent rester vivre à leur domicile le plus longtemps possible, alors cette option pourra peut-être convenir à votre proche.

Une aide à domicile pourra l’aider à réaliser les tâches qui lui posent des difficultés comme par exemple faire le ménage, entretenir le linge, faire ses courses ou encore préparer ses repas. Il lui sera également possible d’effectuer certaines petites démarches administratives si besoin. De par sa présence régulière, elle pourra également aider votre proche à se sentir moins seul au quotidien. Grâce à son soutien, il pourra même stimuler ses fonctions motrices et cognitives

💡 Bon à savoir
Si votre proche est en situation de grande dépendance, vous pourrez aussi engager une auxiliaire de vie. À la différence d’une aide à domicile, l’auxiliaire de vie est capable de prodiguer des soins médicaux. Elle n’est pas tenue de veiller à l’entretien de la maison mais peut être amenée à effectuer quelques petites tâches comme du rangement, par exemple. Aussi, elle pourra rester au domicile de votre proche la nuit, si besoin. 

4. Solliciter un service de portage de repas 

Si votre proche a tendance à sauter des repas et qu’il ne parvient plus à se cuisiner des petits plats équilibrés, vous pourrez solliciter un service de portage de repas à son domicile. De cette manière, vous pourrez prévenir les risques de dénutrition qui peuvent parfois être à l’origine de chutes ou de maladies.

En faisant appel à ce type de service, vous pourrez définir le nombre de repas que vous souhaitez commander à votre proche par semaine. Les repas seront livrés sous forme de plateau-repas. Votre proche n’aura plus qu’à les faire réchauffer au micro-ondes avant de les déguster. 

N’hésitez pas à vous rapprocher du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de la ville de votre proche pour obtenir des informations à ce sujet.

💡 Pour en savoir plus : Qu’est-ce que le portage de repas ?

5. Lui proposer d’intégrer une structure d’accueil

Si votre proche se situe entre le GIR 4 et 6 (perte d’autonomie modérée à préservée), vous pourrez lui proposer d’intégrer une résidence autonomie. Cet hébergement s’adresse aux personnes âgées relativement autonomes qui présentent toutefois quelques difficultés pour effectuer certaines tâches (ex : se faire à manger, faire le ménage et la lessive, monter les escaliers dans une maison à étage, …). Une résidence autonomie pourra aussi convenir à votre proche s’il se sent très seul et déprimé. 

Et si les difficultés de votre proche sont trop importantes, à tel point qu’il a besoin d’une aide en permanence, vous pourrez lui proposer d’intégrer une structure d’accueil

Il peut s’agir d’une maison de retraite ou d’une famille d’accueil. Cet hébergement lui permettra de conserver un cadre familial et de bénéficier d’une aide dès qu’il en aura besoin. 

💡 Pour en savoir plus :
L’accueil familial
Les résidences autonomie

Prévention : perte autonomie personne agée

Si votre proche a quelques difficultés mais qu’il est encore relativement autonome, nous vous invitons à mettre en place des solutions de prévention pour l’aider à maintenir ses capacités physiques et cognitives le plus longtemps possible. 

1. Lui proposer de pratiquer une activité physique régulière 

Pour aider votre proche à prévenir la perte d’autonomie et la dépendance, vous pourrez lui proposer de pratiquer une activité physique régulière (comme le yoga, la marche à pied ou encore la danse, par exemple). L’idéal serait qu’il puisse participer à ce type d’activité au moins une fois par semaine pour se bouger, se dépenser, maintenir sa mobilité et sa motricité. 
De plus, les activités physiques adaptées aux personnes âgées ont l’avantage de :

  • privilégier les mouvements et étirements doux
  • ne pas trop solliciter les articulations qui peuvent être fragilisées avec l’âge ;
  • leur permettre de se dépenser sans risquer de se blesser
  • être en adéquation avec leurs capacités et les postures qu’elles peuvent être amenées à adopter dans leur vie quotidienne.  

💡 Pour en savoir plus : 7 activités physiques adaptées aux personnes âgées 

2. L’inviter à participer à des activités intellectuelles

Pour permettre à votre proche de stimuler ses capacités cognitives comme sa mémoire, ses capacités d’attention ou encore de raisonnement, vous pourrez l’inscrire à des sorties culturelles ou à des ateliers mémoire. N’hésitez pas à vous renseigner : de nombreuses associations proposent ce type d’activité pour aider les personnes âgées à entretenir leurs fonctions cognitives. 

💡 Bon à savoir : dans certaines villes, il existe aussi des clubs de jeux ou de lecture pour personnes âgées, renseignez-vous auprès de la mairie !

3. Veiller à ce qu’il adopte une alimentation saine et équilibrée

Pour aider votre proche à prévenir la perte d’autonomie, vous pourrez aussi veiller à ce que son alimentation soit équilibrée. En effet, chez une personne âgée, la dénutrition peut facilement conduire à une fonte musculaire ou à des os moins solides, rendant ainsi les déplacements difficiles.
N’hésitez pas à lui dire de privilégier certains aliments comme : 

  • les fruits rouges et les légumes verts, riches en antioxydants ;
  • les oléagineux, les poissons gras et les fruits de mer, riches en oméga 3 ;
  • mais aussi les légumineuses, la viande maigre et les œufs, pour faire le plein de protéines et de calcium

À contrario, il faudrait que votre proche évite de consommer des produits industriels qui sont généralement très riches en sucre. 

4. S’assurer qu’il consulte régulièrement son médecin traitant

Comme nous l’avons vu précédemment, il est primordial d’être attentif aux premiers signes de perte d’autonomie chez une personne âgée. 
Si votre proche voit régulièrement son médecin traitant, ce dernier sera à même de diagnostiquer une éventuelle maladie le plus tôt possible. Comme il pourra rapidement mettre en place des soins adaptés, il contribuera aussi à ralentir sa perte d’autonomie.

5. Faire intervenir des professionnels de santé

Afin d’assurer son bien-être au quotidien, vous pourrez aussi faire intervenir des professionnels de santé comme : 

  • un podologue, pour l’encourager à marcher et à conserver une bonne posture ; 
  • un kinésithérapeute, pour travailler ses muscles et stimuler son sens de l’équilibre ; 
  • … 

6. Réaliser des travaux d’aménagement

Pour maintenir l’autonomie de votre proche le plus longtemps possible et lui permettre de réaliser un maximum de tâches au quotidien, vous pourrez aussi effectuer quelques travaux d’aménagement au sein de son domicile. Vous pourrez par exemple : 

  • installer des volets électriques et des lumières automatiques
  • modifier l’emplacement des placards de la cuisine pour qu’ils ne soient pas trop hauts et lui permettre d’y accéder facilement ;
  • installer des barres de maintien dans sa baignoire ou une douche de plain-pied pour lui permettre de continuer à se laver en toute autonomie ;
  • installer des rampes d’escalier ou un monte-escalier pour qu’il puisse continuer à dormir dans sa chambre située à l’étage. 

💡 Lire aussi :
10 astuces pour aménager une salle de bain pour senior
10 astuces pour aménager un salon pour senior

7. Lui acheter des aides techniques

Une aide technique est un objet ou un équipement qui pourra aider votre proche en perte d’autonomie à continuer de réaliser certains gestes du quotidien, sans avoir besoin de solliciter l’aide d’une autre personne. 
Parmi les aides techniques les plus répandues, il y a par exemple : 

  • la canne de marche et le déambulateur, pour faciliter ses déplacements ; 
  • les fauteuils et coussins releveurs, pour l’aider à se relever en autonomie ; 
  • les brosses pour le corps ergonomiques et les sandales lave-pieds pour faire sa toilette facilement ; 
  • les ouvre-bouteilles et les épluche-légumes ergonomiques pour continuer de pouvoir se cuisiner des petits plats sans assistance ;
  • …  

💡 Pour en savoir plus sur les aides techniques : Liste des objets utiles pour les personnes âgées

Perte autonomie personne agée : les aides financières 

Pour financer les aides techniques, à domicile ou encore les services de téléassistance, votre proche pourra peut-être bénéficier de certaines aides financières. 

1. L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA)

En fonction de son degré de dépendance, votre proche pourra peut-être bénéficier de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) s’il a plus de 60 ans.
Cette aide lui permettra de financer en partie ou en totalité les frais nécessaires pour l’aider à maintenir son autonomie à son domicile (ex : aide à domicile, travaux d’aménagement, portage de repas, …) ou au sein d’un établissement médico-social comme un EHPAD (ex : tarif dépendance)

💡 Pour en savoir plus : Comment faire une demande d’APA ?

2. La Prestation de Compensation du Handicap (PCH) 

Si votre proche ne bénéficie pas de l’APA, il pourra peut-être bénéficier de la PCH. Cette aide, versée par le département, pourra l’aider à financer : 

  • la réalisation de travaux d’aménagement
  • l’achat ou la location d’aides techniques
  • les services d’une aide à domicile
  • … 

💡 Pour en savoir plus : Comment obtenir la PCH ?  

3. L’Aide-ménagère du département

Si votre proche a plus de 65 ans, qu’il a des difficultés pour effectuer certaines tâches ménagères et qu’il n’est pas éligible à l’APA, alors il pourra peut-être bénéficier de l’aide-ménagère du département. Cette aide pourra lui être attribuée en fonction de ses revenus. 

💡 Pour en savoir plus : Comment bénéficier de l’aide ménagère du département ? 

4. L’aide “Bien vieillir chez soi” de l’Assurance retraite 

Si votre proche bénéficie de l’Assurance retraite et qu’il répond à certains critères de ressources, il pourra peut-être bénéficier de cette aide. Elle lui permettra de financer des services à domicile comme la préparation de ses repas, le portage de repas, l’entretien du logement, le transport accompagné, … 

💡 Pour en savoir plus : Comment obtenir l’aide Bien vieillir chez soi ?

5. Le crédit d’impôt 

Cette aide permettra à votre proche de financer certains services à la personne comme l’entretien de sa maison, des petits travaux de jardinage, la livraison de courses à domicile ou encore un dispositif de téléassistance, par exemple. 

💡 Pour en savoir plus : Comment bénéficier du crédit d’impôt ?

6. L’aide au portage de repas 

Votre proche n’est plus en mesure de se préparer des repas ? Dans ce cas, il pourra peut-être bénéficier de cette aide qui lui permettra de financer le portage de repas chauds à son domicile. Cette aide est soumise à certaines conditions d’âge et de ressources. 

💡 Pour en savoir plus : Comment obtenir l’aide au portage de repas ?

7. Habiter Facile

Et si votre proche est propriétaire de son logement (qui a plus de 15 ans) et qu’il répond à certains critères de ressources, il pourra bénéficier de cette aide versée par l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH). Elle lui permettra de financer certains travaux d’aménagement au sein de son domicile. 

💡 Pour en savoir plus : Comment demander l’aide Habiter facile ?


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