Saviez-vous qu’il existait différentes aides financières pour assurer la prise en charge des personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer ?
En lisant notre article, vous aurez toutes les informations à ce sujet et saurez quels organismes contacter pour que votre proche puisse en bénéficier.
Aide financière reçue
dès l’annonce du diagnostic
Cette aide s’applique automatiquement,
vous n’aurez aucune démarche à faire pour l’obtenir
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#1. Le remboursement des frais médicaux
Dès lors que votre proche aura reçu le diagnostic d’être atteint de la maladie d’Alzheimer, ses frais médicaux lui seront remboursés à hauteur de 100% (examens, frais de transports, prises en charge médicales, …).
En effet, la maladie d’Alzheimer fait partie des 30 maladies étant reconnues comme des “affections longue durée” (ou ALD). Pour l’Assurance maladie, une ALD est une pathologie grave (et/ou chronique) qui nécessite la mise en place d’un certain nombre de moyens thérapeutiques (comme une prise en charge en hôpital de jour, un soutien orthophonique, des soins donnés par une infirmière, …).
C’est pour cette raison que ce type de frais médicaux (hors dépassements d’honoraires, forfaits ou franchises médicales) seront intégralement remboursés à votre proche.
💡 Bon à savoir
Tous les traitements médicamenteux qui permettent d’apaiser les troubles cognitifs présents dans la maladie d’Alzheimer (Aricept, Ebixa, Exelon et Reminyl ainsi que leurs génériques) ne sont plus remboursés par la Sécurité sociale depuis le 1er août 2018. Si votre proche prend l’un de ces médicaments : il restera donc à ses frais. Pour en savoir plus à ce sujet, nous vous conseillons cet article :
« Tout ce qui faut savoir sur les traitements Alzheimer »
En complément des médicaments prescrits par les médecins pour apaiser ses troubles cognitifs (ex : troubles de la mémoire, difficultés à se repérer dans le temps…), l’aide-mémoire numérique LiNote sera une excellente solution pour l’aider à rester autonome au quotidien. Grâce à LiNote, il pourra profiter :
- d’une horloge complète (au format digital ou analogique) avec date et période de la journée (ex : matin, midi, après-midi, soir, nuit) pour l’aider à se repérer dans le temps
- d’un calendrier numérique qui affiche les activités prévues au cours de sa journée (ou de sa semaine) pour lui permettre d’organiser facilement ses journées
- et de messages de rappels pour l’aider à ne plus rien oublier
Aides financières qui nécessitent
d’effectuer des démarches administrative
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#2. L’obtention d’une Carte Mobilité Inclusion (CMI)
La Carte Mobilité Inclusion (CMI) donne droit à un certain nombre d’avantages. Vous pourrez effectuer une demande d’obtention de CMI si votre proche présente un taux d’incapacité fixé à au moins 80% ou s’il reçoit une pension d’invalidité de 3ème catégorie. L’obtention de cette carte n’est soumise à aucune condition de ressources ni aucune limite d’âge.
Grâce à cette carte, votre proche pourra peut-être bénéficier des avantages suivants :
- une demi-part supplémentaire lors du calcul de l’impôt sur le revenu
- l’exonération de la redevance audiovisuelle
- l’exonération de certaines cotisations de Sécurité sociale s’il utilise les Chèques Emploi Service Universel (CESU)
- et des réductions sur les billets de train, de bus, de tramway et des services de transports
💡 Bon à savoir
Les personnes âgées qui bénéficient déjà de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (que nous allons vous présenter dans la prochaine partie de cet article) et qui sont classées en situation de dépendance GIR 1 ou 2 bénéficieront automatiquement de cette carte, sans demande particulière.
Comment faire une demande de Carte Mobilité Inclusion ?
Pour effectuer une demande de Carte Mobilité Inclusion, il vous suffit de faire une demande de dossier auprès de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) : mdphenligne.cnsa.fr
#3. L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA)
L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (ou APA) est une aide financière qui peut être accordée à une personne âgée atteinte de la maladie d’Alzheimer. Cette aide pourra l’aider à financer les dépenses qui lui permettent d’assurer son maintien à domicile (ex : aide à domicile, service de téléassistance, travaux d’aménagement) ou à payer le “tarif dépendance” d’un hébergement au sein d’une résidence (ex : EHPAD).
Pour que votre proche puisse bénéficier de l’APA, il devra répondre aux critères suivants :
- être âgé de 60 ans ou plus
- être en situation de dépendance (GIR 1, 2, 3 ou 4)
- être résident français
(habiter à son domicile en France, au sein du domicile d’un proche, chez un accueillant familial ou dans une résidence autonomie qui accueille moins de 25 personnes).
Le montant de l’APA qui lui sera accordé dépendra alors de son niveau de dépendance (GIR 1, 2, 3 ou 4), de ses revenus et du coût des aides prévues dans son plan d’aide.
Toutefois, nous attirons votre attention sur le fait que l’APA ne pourra pas être cumulée avec les aides suivantes :
- l’allocation simple
- l’aide ménagère du département
- la Prestation de Compensation du Handicap (PCH)
- la Majoration pour aide constante d’une Tierce Personne (MTP)
- la Prestation Complémentaire pour Recours à Tierce Personne (PCRTP)
- et les aides des caisses de retraite
Comment faire une demande d’APA ?
Vous souhaitez effectuer une demande d’APA pour votre proche ?
Vous pourrez retrouver le formulaire à remplir selon son département de résidence : Formulaires APA à télécharger.
Vous souhaitez en savoir plus sur cette aide ? C’est par ici.
#4. L’Aide ménagère du département
Si votre proche est atteint de la maladie d’Alzheimer, il pourra peut-être bénéficier des services d’une aide-ménagère à domicile, à raison de plusieurs heures par mois. Selon ses ressources, une participation financière pourra lui être demandée.
Pour en bénéficier, il devra répondre aux critères suivants :
- avoir 65 ans ou plus (ou 60 ans si inapte au travail)
- ne pas être en capacité d’accomplir les tâches ménagères
- ne pas bénéficier de l’APA ni y être éligible
- avoir un revenu mensuel inférieur à : 916,78 euros pour une personne seule et 1423,31 euros pour un couple.
Comment faire une demande d’Aide-ménagère ?
Pour en effectuer la demande, vous devrez vous adresser au Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) ou à la mairie.
Vous souhaitez en savoir plus sur cette aide ? C’est par ici.
#5. La Prestation de Compensation du Handicap (PCH)
La Prestation de Compensation du Handicap (ou PCH) est une aide versée par le département qui permettra à votre proche atteint de la maladie d’Alzheimer de prendre en charge certaines dépenses financières liées à sa perte d’autonomie (ex : aménagement de la salle de bain, téléassistance, rémunération d’une aide à domicile, …).
Pour que votre proche puisse bénéficier de la PCH, il devra répondre aux critères suivants :
- résider en France
- avoir moins de 60 ans
(ou avoir plus de 60 ans mais exercer une activité professionnelle ou avoir plus de 60 ans et avoir déjà rempli les conditions de la PCH avant d’avoir 60 ans) ; - ne pas être capable de réaliser l’une des activités suivantes ou avoir beaucoup de difficultés à réaliser au moins deux de ces activités :
- la mobilité : se mettre debout, marcher, …
- la communication : entendre, comprendre, parler, …
- l’entretien personnel : manger, se laver, …
- les tâches et les relations avec autrui : maîtriser son comportement avec les autres, savoir s’orienter dans le temps et l’espace, …
💡 Bon à savoir
Si votre proche bénéficie déjà de la PCH et qu’il va bientôt avoir plus de 60 ans, il pourra continuer de bénéficier de la PCH ou bien faire une demande d’APA, qui remplacera sa PCH. Mais si sa perte d’autonomie survient après ses 60 ans, il devra directement faire une demande d’APA.
Comment faire une demande de PCH ?
Pour effectuer une demande de PCH, vous devrez retirer un dossier auprès de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) : mdphenligne.cnsa.fr ou contacter le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) du lieu de résidence de votre proche.
Vous souhaitez en savoir plus sur cette aide ? C’est par ici.
#6. L’Aide Sociale à l’Hébergement (ASH)
Votre proche atteint de la maladie d’Alzheimer réside toujours à son domicile mais vous trouvez qu’il est de moins en moins autonome au quotidien ? Dans ce cas, il pourra peut-être bénéficier de l’Aide Sociale à l’Hébergement (ou ASH). Cette aide lui permettra de financer ses frais d’hébergement au sein :
- d’un Établissement d’Hébergement pour les Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD)
- d’une Unité de Soins de Longue Durée (USLD)
- d’une résidence autonomie
- ou d’un accueil familial
Pour que votre proche puisse bénéficier de l’ASH, il devra répondre aux critères suivants :
- être âgé de plus de 65 ans (ou plus de 60 s’il est inapte au travail)
- résider en France depuis plus de 3 mois
- avoir des ressources inférieures au montant des frais d’hébergement
- habiter au sein d’un établissement habilité à recevoir l’ASH
(n’hésitez pas à vous renseigner auprès des EHPAD, USLD, résidences autonomie ou accueillants familiaux qui vous intéressent).
Le montant qui sera accordé à votre proche dépendra de ses ressources, de celle de la personne avec qui il vit en couple si c’est le cas et des ressources de ses enfants, petits-enfants, gendres ou belles-filles.
Comment faire une demande d’ASH ?
Pour effectuer une demande d’ASH pour votre proche atteint de la maladie d’Alzheimer, vous devrez retirer un dossier auprès de la mairie ou du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS).
Vous souhaitez en savoir plus sur cette aide ? C’est par ici.
#7. L’Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées (ASPA)
L’Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées (ASPA) est versée par les caisses de retraite, sous condition d’âge, de ressources et de lieu de résidence. Elle permettra à votre proche de prendre en charge une partie ou la totalité de ses frais d’hébergement si ses ressources actuelles ne le lui permettent pas.
Pour que votre proche puisse bénéficier de l’ASPA, il devra répondre aux critères suivants :
- avoir 65 ans ou plus (ou avoir moins de 65 ans et être : ancien combattant/déporté/interné/prisonnier de guerre/bénéficiaire d’une retraite anticipée pour handicap/reconnu inapte au travail ou de façon permanente avec un taux d’incapacité d’au moins 50%)
- être retraité
- avoir un revenu inférieur à 953,45 euros par mois s’il vit seul ou 1480,24 euros s’il vit en couple
- être français et résider en France au moins 6 mois par an
Comment faire une demande d’ASPA ?
Pour faire une demande d’ASPA, vous devrez simplement télécharger et remplir le formulaire de la caisse de retraite dont votre proche dépend :
– Assurance retraite
– Mutualité sociale agricole
Vous souhaitez en savoir plus sur cette aide ? C’est par ici.
#8. Les aides fiscales
Les personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer peuvent également bénéficier de certains avantages fiscaux.
Le crédit d’impôt
Par exemple, s’il habite toujours chez lui, votre proche pourra bénéficier d’un crédit d’impôt pour l’emploi d’une aide à domicile. Pour en bénéficier, il devra donc :
- résider et déclarer ses revenus en France ;
- et faire appel à un service d’aide à domicile (via un organisme labellisé Service à la personne) pour les actes du quotidien ou l’entretien de la maison.
Le crédit d’impôt correspondra à 50% des sommes versées pour l’emploi de cette aide à domicile. Ces sommes lui seront ensuite remboursées l’année suivante, dans la limite d’un plafond qui dépendra de sa situation personnelle.
Le crédit d’impôt sera alors calculé sur la base suivante : coût total des services d’aide à domicile sur l’année – montant des aides reçues pour financer les services à la personne (ex : APA, aide ménagère, chèques CESU, …).
Vous souhaitez en savoir plus sur cette aide ? C’est par ici.
💡 Bon à savoir : votre proche pourra bénéficier du crédit d’impôt même s’il n’est plus imposable.
La réduction d’impôt
Si votre proche réside au sein d’un EHPAD ou d’une USLD situés en France, il pourra bénéficier d’une réduction de 25% sur ses frais de soin, d’hébergement et de dépendance.
Pour en bénéficier, votre proche devra simplement inscrire le montant de ses dépenses d’hébergement en déduisant les aides qu’il a reçues (ex : APA) sur sa déclaration de revenus. Cette réduction d’impôt est plafonnée à 10 000 euros par an .
💡 Bon à savoir
Même si votre proche n’a pas été hébergé une année complète au sein d’un EHPAD ou d’une USLD, il pourra quand même bénéficier de cette réduction de 25%.
#9. Les aides des mutuelles et des caisses de retraite
Certaines mutuelles et caisses de retraite pourront également proposer des aides financières à votre proche atteint de la maladie d’Alzheimer alors n’hésitez pas à les contacter pour vous renseigner. Il pourra par exemple bénéficier :
- d’un supplément financier pour rémunérer une aide à domicile
- d’une aide pour payer les factures de chauffage s’il vit toujours chez lui
- d’un supplément financier pour payer certains appareils (ex : fauteuil roulant, prothèses dentaires, …)
💡 Bon à savoir
Certaines caisses de retraite pourront aussi permettre à votre proche de bénéficier d’un accès prioritaire et à un tarif préférentiel pour un hébergement au sein d’un EHPAD.
#10. Les aides pour le transport
Par la Sécurité sociale
Sur prescription médicale, les frais de transport de votre proche atteint de la maladie d’Alzheimer pourront également être pris en charge par la Sécurité sociale.
La prescription médicale devra :
- attester que son état de santé justifie l’utilisation d’un moyen de transport prescrit
- faire figurer le moyen de transport le moins coûteux et compatible avec son état
Un accord préalable de la caisse d’assurance maladie pourra également être requis dans les cas suivants :
- le transport se fait en avion ou en bateau
- le transport est sur une longue distance (plus de 150 km pour un aller)
- le transport se fait en série (au moins 4 transports de plus de 50 km pour un aller sur une durée de 2 mois)
Par le département
Dans certains cas, les frais de transports pourront également être pris en charge par le département ou les services sociaux de la mairie (CCAS). N’hésitez pas à vous renseigner auprès de ces services.
En fonction de ses revenus et de son degré de perte d’autonomie (GIR 1, 2, 3 ou 4), il pourra bénéficier de cartes de transports en commun à prix réduit (voire même gratuites dans certains cas).
Par la SNCF
Pour simplifier ses voyages en train, votre proche atteint de la maladie d’Alzheimer pourra peut-être bénéficier du service “Accès Plus” de la SNCF. Ce service lui permettra de :
- simplifier l’achat de ses billets
- bénéficier d’un accueil spécifique à la gare et d’un accompagnement jusqu’au train
Pour y avoir droit, votre proche devra soit être titulaire d’une Carte Mobilité Inclusion (CMI), soit utiliser un fauteuil roulant au quotidien.
Pour les aidants familiaux
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#11. Le droit au répit
La loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement du 28 décembre 2015 a mis en place un “droit au répit”. Ce droit s’adresse au “proche aidant” qui s’occupe d’une personne âgée en situation de perte d’autonomie comme dans la maladie d’Alzheimer.
La personne qui est considérée comme “l’aidant” peut être :
- le conjoint
- le partenaire avec qui a été conclu un Pacte Civil de Solidarité ou un concubin
- un parent
- ou une personne qui entretient des liens forts et stables avec la personne âgée
Pour bénéficier du droit au répit en tant que “proche aidant”, il faudra que la personne âgée soit bénéficiaire de l’APA. Si tel est le cas, le “proche aidant” pourra percevoir une aide d’environ 500 euros afin de financer certains dispositifs comme une aide à domicile, un hébergement temporaire ou encore accueil de jour, par exemple.
Comment faire une demande de droit au répit ?
Pour bénéficier du droit au répit, vous devrez vous adresser au Conseil départemental du lieu de résidence de votre proche et vous faire évaluer par une équipe médico-sociale. Ce droit ne pourra vous être accordé que si vous occupez une présence indispensable à son domicile et que vous ne pouvez pas être remplacé par un professionnel.