Si vous êtes à la recherche d’un hébergement pour accueillir votre proche atteint d’une forme de démence comme la maladie d’Alzheimer, vous êtes au bon endroit !
Dans cet article, nous vous proposons de découvrir l’Unité protégée Alzheimer : une unité spécialisée et sécurisée présente au sein de certains EHPAD (Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes).
Unité Alzheimer : définition
Une Unité Alzheimer (ou Unité de vie protégée ou Cantou pour Centres d’activités naturelles tirées d’occupations utiles) est un service spécialisé de petite taille comprenant entre 10 à 20 résidents maximum. Elle se situe dans un environnement indépendant appartenant à une maison de retraite comme un EHPAD.
Cette unité protégée et spécialisée a la particularité d’accueillir uniquement des personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer (ou d’une maladie apparentée). Les chambres sont individuelles et comprennent toutes une salle de bain équipée d’un WC, d’une douche et d’un lavabo. Elles s’organisent autour d’une salle commune au sein de laquelle les repas et des activités collectives sont proposés.
Les principales missions d’une Unité Alzheimer sont les suivantes :
- apaiser les troubles du comportement d’une personne atteinte de démence (comme une éventuelle agressivité ou un isolement) ;
- améliorer sa qualité de vie ;
- préserver son autonomie au maximum ;
- encourager des relations de qualité avec sa famille ;
- ralentir l’évolution de sa maladie grâce à un environnement adapté, des traitements médicamenteux et des thérapies non médicamenteuses.
💡 Bon à savoir
Vous voulez trouver une maison de retraite adaptée Alzheimer pour héberger votre parent ? Dans ce cas, n’hésitez pas à consulter l’annuaire du site Cap Retraite. Il vous permettra d’avoir accès à la liste des établissements spécialisés Alzheimer dans votre ville et à proximité, ainsi qu’un accompagnement personnalisé et 100% gratuit.
#1. Une architecture spécialement pensée pour répondre aux difficultés des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer
Comme son nom l’indique, une Unité de vie Alzheimer s’organise de façon à répondre aux difficultés et aux besoins spécifiques des personnes atteintes de démence afin d’améliorer leur qualité de vie.
Ainsi, une Unité protégée Alzheimer se compose :
- d’espaces de déambulation circulaires, apaisants et sécurisés appelés “parcours de marche” pour permettre aux personnes âgées atteintes de démence de marcher et d’évoluer librement ;
- de zones de repos et de barres d’appui pour leur permettre de se reposer et de prévenir les chutes ;
- d’un environnement sécurisé composé de dispositifs anti-fugue, de fenêtres oscillo-battantes, de vidéos de surveillance et de digicodes au niveau des portes pour assurer leur sécurité et rassurer leurs proches ;
- de signalisations lumineuses et colorées, de pictogrammes et de zones repère pour apaiser leur anxiété et favoriser leur orientation spatiale ;
- de vues sur l’extérieur pour améliorer leur orientation temporelle (grâce à l’aperçu des différentes périodes de la journée : matin, midi, après-midi, soir, nuit et des saisons) ;
- de décorations agréables et accueillantes, de plantes et d’éléments familiers pour favoriser leur bien-être.
💡 Bon à savoir
Si votre proche est atteint de la maladie d’Alzheimer (ou d’un trouble apparenté) et qu’il souffre de multiples symptômes cognitifs au quotidien, vous pourrez peut-être lui offrir l’aide-mémoire numérique LiNote. Posé sur un meuble et branché en permanence, LiNote permettra à votre proche de pallier certains symptômes de la maladie d’Alzheimer (comme des troubles de la mémoire ou une certaine désorientation temporelle) afin de favoriser son maintien à domicile.
Grâce à son calendrier numérique intégré, votre proche pourra visualiser en continu les différentes activités prévues au cours de sa journée. Même si vous vivez à des kilomètres de lui, vous pourrez programmer des “rappels” (en vous connectant à votre compte LiNote à partir de votre smartphone, tablette ou ordinateur). Ces derniers s’afficheront automatiquement sur l’écran de son aide-mémoire numérique à l’horaire que vous aurez préalablement sélectionné. Ces rappels pourront par exemple lui indiquer qu’une aide-ménagère doit passer à son domicile dans la matinée ou encore qu’il doit penser à prendre ses médicaments à l’heure du déjeuner.
De son côté, l’horloge Alzheimer également intégrée à l’aide-mémoire numérique LiNote lui fournira de précieuses indications temporelles. Elle lui indiquera notamment la date complète du jour (ex : mardi 25 janvier 2024). Selon les besoins de votre parent, vous pourrez faire en sorte que l’horloge affiche l’heure en format analogique (avec aiguilles) ou digital (avec chiffres). L’horloge pourra également lui préciser le moment de la journée dans lequel il se trouve (matin, midi, après-midi, soir, nuit) pour l’aider à avoir une meilleure notion du temps.
#2. Des activités sur-mesure pour répondre aux besoins et aux capacités des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer
En plus de toutes les activités initialement proposées par l’EHPAD dans lequel se trouve l’Unité Alzheimer de votre proche, sachez qu’il pourra profiter d’activités sur-mesure, adaptées à ses troubles cognitifs et du comportement.
Dans une Unité protégée Alzheimer, votre parent pourra par exemple participer à :
- des activités thérapeutiques comme des séances de stimulation cognitive pour entretenir ses fonctions cognitives (attention, langage, mémoire, raisonnement,…) ;
- des activités de loisirs (comme participer à des cours de danse, de chant, de dessin, de peinture, des ateliers culinaires,…) pour réduire ses troubles du comportement et favoriser chez lui un sentiment de profond bien-être ;
- des actes de la vie quotidienne (comme mettre le couvert, éplucher des légumes, plier du linge) afin de préserver son autonomie.
De plus, il pourra profiter d’espaces de détente collectifs (ex : jardin thérapeutique, espace Snoezelen). Ces derniers lui éviteront de prendre l’habitude de s’isoler dans sa chambre et contribueront à ce qu’il tisse des liens sociaux avec les autres résidents.
💡 Bon à savoir
Les activités proposées peuvent différer d’une Unité Alzheimer à une autre. N’hésitez pas à vous renseigner en contactant directement l’EHPAD qui vous intéresse.
Qu’est-ce qu’un jardin thérapeutique ?
Un jardin thérapeutique est un espace vert qui a été spécialement aménagé pour s’adapter aux besoins spécifiques des personnes souffrant de démence.
Grâce à son organisation particulière, il contribue à stimuler les sens et les capacités cognitives des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Par exemple, il leur permet de travailler leurs capacités d’attention, de concentration et d’orientation temporospatiale. Bien souvent, il contribue également à raviver des souvenirs anciens (et donc à travailler la mémoire) grâce aux odeurs des végétaux. La diversité des plantes et l’esthétisme du lieu contribuent également à apaiser leur stress et leur anxiété.
Qu’est-ce qu’un espace Snoezelen ?
Inventé aux Pays-Bas, le Snoezelen est un espace aménagé qui propose une expérience d’exploration sensorielle bien spécifique et très agréable pour les personnes qui souffrent de troubles cognitifs et du comportement. D’une certaine façon, ce concept propose aux personnes atteintes de démence de bénéficier d’une véritable “thérapie par les sens”.
En effet, l’espace Snoezelen contribue à améliorer le bien-être et la sensation d’apaisement des personnes qui souffrent de la maladie d’Alzheimer grâce à :
- des lumières tamisées (stimulant la vue) ;
- des musiques douces (stimulant l’ouïe) ;
- des tapis en mousse, des matelas et des balles aux tissus variés (stimulant le toucher et la proprioception).
Quel personnel exerce en Unité Alzheimer ?
#1. Un personnel diversifié, qualifié et spécialiste de la maladie d’Alzheimer
Généralement, le personnel exerçant en Unité Alzheimer est très diversifié, permettant ainsi à votre proche de bénéficier d’une approche multidisciplinaire.
On y retrouve principalement :
- des médecins (gériatres et/ou neurologues) ;
- des aides-soignant(e)s ;
- des infirmier(e)s ;
- des assistant(e)s de soins en gérontologie (ou ASG) ;
- des aides médico-psychologiques (ou AMP) ;
- des neuropsychologues et/ou des psychologues cliniciens ;
- des psychomotricien(ne)s, des ergothérapeutes et/ou des kinésithérapeutes ;
- des art-thérapeutes et des musicothérapeutes ;
- des intervenants en médiation animale ;
- etc.
Il faut savoir que pour pouvoir exercer au sein d’une unité protégée Alzheimer, ces professionnels de la santé suivent des formations spécifiques qui leur enseignent comment accompagner au mieux les résidents atteints de la maladie d’Alzheimer (et les troubles apparentés).
Au cours de ces formations spécifiques, ils apprennent notamment :
- à mettre en pratique les savoirs théoriques acquis au sujet des différentes formes de démence ;
- à mieux comprendre les troubles du comportement (et notamment l’agressivité) des personnes souffrant de troubles cognitifs sévères ;
- à travailler leur savoir-être pour faire face aux troubles du comportement des personnes âgées ;
- à décrypter la communication verbale et non verbale (gestes, mimiques,…) pour mieux répondre aux attentes des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ;
- et à assurer des soins palliatifs.
#2. Un accompagnement personnalisé aux personnes atteinte de la maladie d’Alzheimer
En Unité Alzheimer, votre parent pourra bénéficier d’un accompagnement individualisé en fonction de ses difficultés. En effet, les professionnels de la santé qui l’encadreront lui proposeront une prise en charge médicale globale.
Régulièrement, ils surveillent son poids, sa tension, son alimentation et ses troubles du sommeil. Ils pourront aussi lui proposer une adaptation continue des traitements médicamenteux et des thérapies non médicamenteuses dans le but d’apaiser ses symptômes et de ralentir l’évolution de sa maladie.
Par exemple : comme on le sait, la maladie d’Alzheimer peut conduire à une inversion des cycles de veille et de sommeil.
En Unité Alzheimer, votre proche pourra participer à des activités de jour qui l’aideront à mieux canaliser ses réveils et ses déambulations nocturnes. Même s’il continue à être éveillé la nuit, il pourra se réfugier au sein d’espaces chaleureux et conviviaux, mis à sa disposition par l’équipe médicale. Les horaires de lever, de toilette et de coucher pourront aussi être réaménagés en fonction de ses besoins et de son rythme biologique.
#3. Un soutien aux aidants familiaux
L’équipe soignante de l’Unité Alzheimer a également pour rôle d’impliquer les aidants familiaux dans le projet de soins de leur proche. Ainsi, ils feront tout leur possible pour vous permettre de maintenir un lien social très fort avec votre parent. Cette sollicitation vous permettra d’améliorer votre relation avec lui (si jamais elle s’est dégradée en raison de ses troubles du comportement) et de ne pas rompre trop brutalement votre rôle d’aidant.
Par ailleurs, un(e) psychologue exerçant au sein de l’Unité Alzheimer pourra également vous proposer de bénéficier d’un soutien psychologique destiné à apaiser votre charge mentale, votre anxiété et votre éventuelle culpabilité liée à l’entrée de votre proche en Unité Alzheimer.
💡 Bon à savoir
Si vous le souhaitez, vous pourrez bénéficier de séances d’informations et de soutien auprès de professionnels de la santé. Elles pourront être l’occasion de discuter avec plusieurs soignants qui accompagnent votre parent au quotidien dans le but de mieux comprendre ses difficultés et ses besoins.
Quels sont les critères d’admission en Unité Alzheimer ?
Pour pouvoir intégrer une Unité Alzheimer, les personnes âgées doivent présenter des symptômes de la maladie d’Alzheimer (ou d’un trouble apparenté comme la démence vasculaire, la démence fronto-temporale ou la démence à corps de Lewy, par exemple)) et un état de santé qui ne leur permet plus de rester vivre seul à leur domicile (ou au sein d’un hébergement classique en EHPAD).
Voici les trois principaux critères qui peuvent justifier l’entrée au sein de ce service spécialisé :
- votre proche souffre d’importants troubles du comportement qui risquent de le mettre en danger ou de nuire à son entourage (ex : agitation, agressivité, cris,…) ;
- votre proche a déjà fugué ou vous pensez qu’il risque de fuguer ;
- votre proche souhaite maintenir ses capacités motrices et intellectuelles grâce à leur stimulation régulière.
Par ailleurs, nous pensons que les critères suivants pourraient aussi vous alerter :
- votre proche souffre de troubles de la mémoire pouvant entraîner des situations dangereuses (ex : oublier d’éteindre le gaz, laisser une casserole remplie d’eau bouillir) ;
- votre proche souffre d’une forte désorientation temporo-spatiale qui bouleverse son rythme et son hygiène de vie (malnutrition, dénutrition, manque de soins et d’hygiène, environnement sale…).
La demande d’admission au sein d’une Unité Alzheimer pourra être réalisée par :
- la personne directement atteinte de la maladie d’Alzheimer ;
- une personne de sa famille ;
- son médecin traitant ;
- ou un hôpital du secteur (après une hospitalisation en lien avec les troubles dont la personne âgée souffre).
💡 Bon à savoir
Pour aider votre parent à accepter son emménagement au sein d’une Unité Alzheimer, nous vous recommandons d’effectuer une visite de pré-admission à ses côtés. Cette dernière pourra l’aider à apaiser ses inquiétudes et à se projeter dans son nouvel environnement de vie.
Quels sont les coûts et les différents financements possibles ?
Les coûts
La plupart du temps, le coût d’un hébergement au sein d’une Unité Alzheimer est plus élevé que dans le reste de l’EHPAD en raison de la spécificité des services proposés.
En effet, les professionnels de la santé qui encadrent les résidents sont spécialisés dans la prise en charge de la maladie d’Alzheimer (et de ses troubles apparentés). Ils disposent donc de compétences bien précises et spécifiques.
De plus, la surveillance de l’Unité Alzheimer est continue (24h sur 24 et 7 jours sur 7) afin d’assurer la sécurité de l’ensemble des personnes âgées.
Ainsi, la différence de prix peut fluctuer de quelques dizaines à quelques centaines d’euros par mois en fonction de l’établissement sélectionné.
À titre indicatif : selon une étude de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), le coût médian d’un hébergement au sein d’un EHPAD s’élevait à 1949 euros par mois en 2016. Il faut donc compter un peu plus pour un hébergement au sein d’une Unité Alzheimer afférente à un EHPAD.
L’accueil en Unité Alzheimer se compose :
- du tarif hébergement (qui comprend le loyer de la chambre, la restauration, l’entretien des locaux, les animations,…) ;
- et du tarif dépendance (qui correspond aux prestations d’assistance dont votre proche a besoin en fonction de son niveau de dépendance GIR (pour Groupe Iso-Ressources)) .
Les financements possibles
Pour financer son accueil en Unité Alzheimer, votre proche pourra bénéficier de :
- l’Allocation Personnalisée au Logement (APL) qui lui permettra de réduire le montant de son tarif hébergement grâce à une prise en charge financière versée par la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) ;
- l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) qui lui permettra de prendre en charge tout ou partie du montant de son tarif dépendance.
Pour savoir si votre proche est éligible à ces différentes aides, n’hésitez pas à vous renseigner en contactant les organismes correspondants :
- La Caisse d’Allocations Familiales (CAF) pour l’APL ;
- Le Centre Communal d’Action Sociale & Centre Intercommunal d’Action Sociale de sa ville (CCAS) pour l’APA.